La légende du roi Arthur et des chevaliers de la Table Ronde, rendue célèbre par Chrétien de Troyes (1130-1180), premier auteur de romans de chevalerie, n’a cessé d’inspirer la littérature, la bande dessinée, la musique, le cinéma et la télévision. C’est par cette dernière qu’Alexandre Astier s’est fait connaitre à 31 ans, en créant la série « Kaamelott » diffusée (6 saisons de 2005 à 2009) sur M6, où il a su donner sa vision décalée de la légende arthurienne. Il a décliné aussi son univers à travers la bande dessinée, scénarisée par lui-même et dessinée par le Belge Steven Dupré, en 10 tomes, de 2006 à 2023. « L’armée du Nécromant » (2006) en est le 1er volume. Le recours à la bande dessinée permet d’imaginer des situations plus extravagantes et plus onéreuses qu’à la télévision. En l’occurrence, la présence d’une armée de morts-vivants, une avalanche et une poursuite en luges. Un bon point au dessinateur qui a bien su représenter les personnages, connus grâce à la télévision et que l’on reconnait aisément (ce qui n’est pas le cas de certaines bandes dessinées). Outre l’univers propre à Alexandre Astier, on retrouve une ambiance d’Heroic Fantasy plus que d’horreur façon « La nuits des morts vivants » et autres films de zombies. La comédie est présente avec le nécromant (zombie qui devine l’avenir en interrogeant les morts), double du roi Arthur, et dont l’armée est constituée, aussi, de morts-vivants bras cassés.