Et bim !
Une grosse rupture dans le déroulement narratif de cette saga !


Avec cet « enfant des étoiles », Van Hamme décide de laisser (provisoirement) de côté ce qu’il était en train de nous raconter, et il entend revenir sur les origines de notre héros pour dissiper quelques zones d’ombres de son passé…
Eh bah voilà qui ne m’a que moyennement convenu voyez vous…


A dire vrai, ce ne sont pas forcément les révélations qui sont faites qui me dérangent (quoi que… On va y revenir).
Non. Pour moi, le souci il est davantage venu des choix de narration qui ont été opérés ici.


Déjà pour commencer, ce tome 7 se risque à une narration en trois histoires indépendantes, ce qui est pour moi un premier problème.
Trois histoires en 48 pages, ça fait trois histoires d’une quinzaine de pages chacune. C’est court.
Pas de vraie possibilité de développer une atmosphère très creusée en si peu de temps.
Problème auquel s’ajoutent forcément les deux ruptures qu’impliquent le passage d’une intrigue à l’autre.
Moi, en terme d’immersion – même si je veux bien consentir à faire l’effort – ça m’impacte forcément.


L’autre souci que ça me pose, c’est qu’en opérant ces gros flash-backs, le récit ne bénéficie plus de la dynamique narrative et affective lancée par les tomes précédents. Du coup on est contraint de prendre ces histoires très courtes de manière indépendante ou (presque) du reste de l’intrigue.
Et comme en plus – manque de pot –ces intrigues se focalisent beaucoup sur des histoires de nains, de serpents géants et de technologies kitschs (les thématiques qui me parlent le moins de cette saga), alors forcément l’effet en devient doublement dévastateur.


Le pire, c’est que je ne peux même pas renier ce tome.
Les choses évoquées apportent vraiment du grain à moudre sur notre perception du personnage et de son passé.
Certains éléments, notamment ceux de la dernière histoire, sont mêmes indispensables pour la construction du reste de l’intrigue globale de la saga.
Seulement, ça n’en rend que plus rageant le fait qu’on nous les pose comme ça, au milieu de nulle part, comme des éléments d’intrigue dont on ne savait pas quoi faire et qu’il fallait bien poser quelque part parce qu’on allait en avoir besoin par la suite.


Alors certes, au final, je ne dézingue pas tant que ça ce tome 7 parce que malgré tout les éléments qu’il apporte sont intéressants et importants pour le reste (d’où ma note moyenne) mais que de frustration !
Raaaah… Tout ça est rageant. Vraiment rageant.
Heureusement pour le coup que je connais la suite et que je sais qu’elle relève le niveau, sinon ça aurait pu être la raison d’une sacrée débandade…

Créée

le 21 janv. 2018

Critique lue 345 fois

Critique lue 345 fois

1

D'autres avis sur L'Enfant des étoiles - Thorgal, tome 7

L'Enfant des étoiles - Thorgal, tome 7

L'Enfant des étoiles - Thorgal, tome 7

le 22 janv. 2012

Critique de L'Enfant des étoiles - Thorgal, tome 7 par Larsen Visuel

Le 1er Thorgal que j'ai lu, à sa sortie. Je devais avoir 10 ans, je lisais Tintin, Gaston Lagaffe et Strange. Le début d'une longue aventure, une case "imaginaire" en plus dans mon cerveau.

L'Enfant des étoiles - Thorgal, tome 7

L'Enfant des étoiles - Thorgal, tome 7

le 2 août 2011

Album mineur ? Peut-être. Album original ? Sans aucun doute.

"L'Enfant des étoiles" est le premier "album-portrait" de la saga, et fournit, après le cycle de Brek Zarith, une pause bienvenue autour des origines de Thorgal évoquées dans le tome 2, par le biais...

L'Enfant des étoiles - Thorgal, tome 7

L'Enfant des étoiles - Thorgal, tome 7

le 21 janv. 2018

Un petit tas posé là...

Et bim ! Une grosse rupture dans le déroulement narratif de cette saga ! Avec cet « enfant des étoiles », Van Hamme décide de laisser (provisoirement) de côté ce qu’il était en train de nous...

Du même critique

Tenet

Tenet

le 27 août 2020

L’histoire de l’homme qui avançait en reculant

Il y a quelques semaines de cela je revoyais « Inception » et j’écrivais ceci : « A bien tout prendre, pour moi, il n’y a qu’un seul vrai problème à cet « Inception » (mais de taille) : c’est la...

Ad Astra

Ad Astra

le 20 sept. 2019

Fade Astra

Et en voilà un de plus. Un auteur supplémentaire qui se risque à explorer l’espace… L’air de rien, en se lançant sur cette voie, James Gray se glisse dans le sillage de grands noms du cinéma tels que...

Avatar - La Voie de l'eau

Avatar - La Voie de l'eau

le 14 déc. 2022

Dans l'océan, personne ne vous entendra bâiller...

Avatar premier du nom c'était il y a treize ans et c'était... passable. On nous l'avait vendu comme l'événement cinématographique, la révolution technique, la renaissance du cinéma en 3D relief, mais...