« L’enfer, le silence » ne plaira évidemment pas à tout le monde, principalement en raison de son côté moins sombre, de ses dialogues un peu moins percutants qu’auparavant, et de la place que prennent les personnages secondaires par rapport à notre matou détective.
Je considère personnellement que cet album est l’un des plus agréables à lire de la série. Il est imprégné d’une musique qui colle parfaitement à l’ambiance générale de la saga : le blues.
L’atmosphère, ici, oscille parfaitement entre obscurité et couleur, servie par des jeux de lumière splendides dans divers lieux de la Nouvelle-Orléans, à différents moments de la journée (le carnaval, les bars, etc). Certaines planches sont mémorables, et les arrières-plans sont particulièrement travaillés. Le récit est prenant, et fluide bien qu’alambiqué. Même les scènes d’action, qui ont pu un peu casser la fluidité des précédentes BD, sont ici mieux mises en cases.