Ce n'était pas un de mes favoris à l'époque, mais je trouve qu'il a plutôt bien vieilli. Aussi rythmé que les Cigares du Pharaon, bourré de péripéties avec un Tintin téméraire qui manque se faire fusiller plusieurs fois, et plutôt drôle avec le running gag de l'apprenti terroriste qui rate tous ses attentats à la bombe, il joue cependant moins la carte de l'exotisme qu'espéré et se contente de quelques clichés bien sentis sur les Républiques bananières et les coups d'État à répétition. La partie se déroulant dans la jungle, qu'illustre la première de couverture, est la portion congrue et manque d'impact.
Restent des protagonistes sympathiques, du général Alcazar aux deux malfrats maladroits et un Tintin qui s'en sort un peu trop grâce à la chance (des fusils sabotés, une révolution, un éclair et quelques interventions providentielles).