Que dire de ce troisième Monkey Bizness ?
Y a bon.


D'abord avant de l'évoquer, il convient de rappeler que les deux tomes précédents sont de l'énorme boulette (découverts sur le tard pour moi) : deux potes simiesques dans un futur post apo ou l'intelligence a déserté l'homme pour habiter l'animal, sans ajouter plus de moral au passage.


Dans cet univers violent, croisement entre la loi de la jungle et la decadence urbaine, on suit Hermann le gorille et jack le mandrill, deux francs tireurs combinant un talent multiple pour la baston et les enmerdes.


Ça sent la crapule, mais la crapule marrante, qui ne fait pas trop dans le scrupule, mais se vautre dans un édonysme jouisseur et bagarreur, une sorte de gargantua croqué aux extas.


La racaille est 5pa avec Boris Eldiablo et on suit nos héros se mettant dans le pétrin pour mieux s'en sortir, du sang plein les poils, mais plutôt celui des autres.


Le tout dessiné par ce génie incontinent de Pozla, à qui ont doit le fabuleux Carnet de Santé foireuse.


Le dessin est grouillant, dynamique, jouissif, dégoûtant, le découpage ferait passer un épisode de bref pour une version ralentie de Lost in Translation et la couleur, mazette la couleur...


C'est comme si Morris et Loïc Céheresse l'avait fait à 4 mains. Et de fait, au niveau mains, il y a Miaw (connait pas mais talent évident) à la couleur avec Pozla.


Bon tu perds 2 dixièmes à chaque œil mais ça vaut le détour.


Pour ce tome 3, on a le droit a un bon petit voyage dans le temps, soit l'exercice casse gueule assuré au niveau scenario.


Le moins qu'on puisse dire c'est que le Boris s'en tire comme un chef, avec ce retour dans le passé qui générera ce qu'il faut de boucles et de paradoxes temporels pour faire chier les cahiers du cinéma.


L'important étant qu'on s'en fout.


C'est noir, c'est trash, c'est bad. Nos deux lascars viennent foutrent la zone chez les humains du passé en suivant le seul humain encore un peu intelligent (un astronaute paumé revenu au bercail pour retrouver toute l'espèce humaine revenu au stade australopithèque).


Retour vers le futur peut se rhabiller. Ici tous les personnages sont des Biff Tannen en puissance, des cons, des salauds, des crevures... et ils en auront tous pour leur connerie.


La fin en apothéose boucle la ceinture du sordide, et on en redemande.


Sauf qu'il parait que ce serait le dernier de la serie ?


Bullshit !!! Allez, faizez pas chier et sortez nous la suite.

CapitaineNemo
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le 26 févr. 2017

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