Stern, la mort est bien plus tranquille que la turpitude des villes

À lire avec les critiques de Duke et Stern et des bonus sur: http://branchesculture.com/2017/01/23/western-bd-undertaker-duke-stern-dorison-meyer-maffre-hermann/


On le disait, il y a des westerns durs à en avoir des sueurs et d'autres fait pour rigoler. Et c'est un peu des deux que nous propose les frères Maffre. Et comme les croque-morts ont le vent en poupe, Frédéric et Julien ne changent pas leur shotgun d'épaule pour emmener Stern dans une nouvelle aventure vers... Kansas City. Car oui, on peut aimer la pelle et les cercueils et se divertir en lisant du Melville ou du Hugo. Et ce n'est pas dans le bled où Stern se fait oublier qu'il va trouver les bonnes pages qui lui permette de prendre le large. Alors, il doit se rendre à l'évidence et prendre la route de la honnie ville dans laquelle il avait pourtant juré de ne plus jamais mettre les pieds. Sous peine que son passé (et son... ex-femme qui n'est guère au courant de ses nouvelles activités) lui revienne en pleine face. Car celui-là, si coriace, on ne l'enterre pas si facilement. Et s'il était tranquille et peinard, accoudé on comptoir, Elijah va vite se faire chouraver ses bottes, sa mule...


Mieux dans leur botte de cowboy encore que lors du premier tome, les Maffre Brothers trouvent en ce canevas utilisé et réutilisé du "retour à la maison", un lancement de choix pour donner libre cours (et roue libre, surtout) à une histoire totalement folle où ça risque de péter dans tous les sens, de gnon en gnon en coups de carabine impardonnable. Il est bien loin le calme des vertes contrées des superbes premières planches et il va falloir à Stern des nerfs d'acier pour émerger de la mêlée.


Fantasque et délirant, servi par les couleurs au diapason de Julien Maffre et Laure Durandelle, La cité des sauvages porte on ne peut mieux son nom et prouve tout le potentiel comique de cette série dont le dessin ne fait pourtant aucun compromis, oscillant entre le calme vénérable, l'atmosphère de lieux bucoliques, et la frénésie mouvementée des combats. Comme les onomatopées bien présentes dans cet album qui suinte la poussière et la folie, ça claque et ça arrache. Besoin de vous défouler ? Ne cherchez plus, vous avez trouvé !

Alexis_Seny
8
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le 24 janv. 2017

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Alexis Seny

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