La croisade s'amuse
Je trouve que Knightfall, c’est une vraie bonne idée. Pas seulement Bane qui démolit Batman, mais le remplacement de Wayne par Jean-Paul Valley, ses questionnements, sa croisade, sa lutte contre...
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le 21 févr. 2014
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La Croisade, troisième tome de Batman: Knightfall, c’est un peu comme regarder un marathon où le remplaçant de ton coureur préféré trébuche sur chaque obstacle. Après l’explosion de Knightfall, où Bruce Wayne tombait sous le poids d’une Bat-mandale bien sentie par Bane, ce tome s’attaque à la question : "Et si on confiait le costume à un type qui ne comprend pas le concept de limites ?" Spoiler : ça se passe mal.
L’histoire suit Jean-Paul Valley, alias Azrael, qui hérite du costume de Batman après la chute de Bruce. Mais là où Batman incarnait la justice réfléchie et mesurée, Azrael semble s’être abonné au service "poings et violence gratuits". Cette "croisade" est moins une quête noble qu’une série de décisions douteuses dans un costume blindé qui ressemble plus à un tank qu’à une chauve-souris. La tension monte, mais surtout pour les lecteurs, qui se demandent quand Bruce va revenir remettre un peu d’ordre.
Côté scénario, Chuck Dixon et son équipe proposent un récit fragmenté qui cherche à montrer les failles de Jean-Paul en tant que remplaçant. L’idée est intéressante, mais le résultat manque de cohérence et de subtilité. Les arcs narratifs s’empilent sans toujours bien se connecter, et certaines scènes donnent l’impression de faire du remplissage plutôt que de vraiment approfondir le personnage ou l’univers. Jean-Paul lui-même oscille entre un zèle incontrôlé et une introspection maladroite, rendant difficile de s’attacher à lui.
Graphiquement, les multiples artistes impliqués livrent un travail inégal. Si certaines planches sont dynamiques et immersives, d’autres manquent cruellement de détails ou de finesse. Le design du costume d’Azrael-Batman, bien qu’emblématique de cette période, frôle parfois le ridicule, surtout dans les scènes d’action où ses gadgets et armures paraissent plus encombrants qu’efficaces.
Le gros problème, c’est que ce tome souffre du syndrome de la transition. Tout le monde attend le retour de Bruce Wayne, et chaque page semble te dire "Patience, ça arrive !" sans jamais vraiment te donner ce que tu veux. L’intrigue stagne souvent, les méchants manquent d’impact, et l’absence de Bruce se fait cruellement sentir. Gotham ressemble plus à une ville en mode chaos perpétuel qu’à l’arène épique qu’elle mérite.
En résumé : La Croisade est un tome qui s’efforce de prolonger l’héritage de Knightfall mais se perd dans des choix narratifs hésitants et une exécution parfois bancale. Si l’idée d’un Batman faillible et brutal avait du potentiel, elle se noie ici dans un flot d’histoires secondaires et de moments peu mémorables. Une lecture pour les complétistes… ou pour ceux qui veulent savoir pourquoi on ne remplace pas Bruce Wayne si facilement.
Créée
le 25 nov. 2024
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le 21 févr. 2014
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