La Forêt magique de Hoshigahara, tome 5 par Sunread26

Chronique complète

Extrait :

Dernier tome pour cette magnifique série venant du renard doré. Ce n’est que la seconde de l’éditeur que je prends et j’ai vraiment apprécié les deux. Je me laisserais donc sûrement tentée par une autre de leur série, mais j’aimerais en finir d’autres avant. À moins que je ne trouve un autre one shot, cela attendra donc un petit peu. Je suis contente d’avoir découvert cette autrice et je me laisserais bien tenter par d’autres de ses titres.

Brise a fini par revenir dans la forêt, elle a trop changé désormais pour vouloir et surtout, pouvoir suivre Tornade dans ses voyages. Le côté fantastique n’est jamais réellement expliqué, que ce soit la raison pour laquelle un vent disparaît s’il reste trop longtemps au même endroit ou bien pour le mal qui touche Brise. Elle a l’impression que son vent est aspiré par Tornade, si bien qu’elle s’affaiblit tout autant en le suivant. Lui, malheureusement, est trop aveugle pour s’en rendre compte et continue dans son envie de la faire revenir à lui. Si Tornade a une apparence d’enfant, c’est bien parce qu’il est encore jeune. C’est aussi, sans doute, pour cette raison que ses vents sont si violents. Lorsqu’on est jeune, surtout à l’arrivée des hormones, notre capacité à rester calme à tendance à bien flancher. Quant à l’impression têtue qu’il donne, elle est mue tout simplement par la peur et l’incompréhension. On pourrait croire que dans cette situation, il suffirait d’écouter et l’affaire est réglée, mais ce n’est pas si simple. Se refermer sur soi-même est un mécanisme de défense de notre corps, parfois il s’avère utile, mais dans le cas de Tornade il l’emprisonne dans un cercle vicieux qui lui fait blesser son entourage. Pour lui faire entendre raison, il n’y a donc plus beaucoup de solutions, il faut plus ou moins le contraindre à écouter. Pour la première fois, la forêt se range du côté de Sôichi, comprenant (enfin), qu’il n’a jamais été un ennemi, bien au contraire. La solitude est un bien grand mal qui touche de nombreuses personnes, parfois, on ne s’en rend même pas compte. Elle va souvent de pair avec l’isolement et ses victimes n’ont pas d’âges. Moi-même j’ai parfois tendance à l’oublier, mais l’humain n’est pas un être solitaire par nature, on a toujours vécu en groupe (qui se supporte plus ou moins). Après, ce n’est pas pour autant que nous sommes tous tactiles ou avec un besoin de proximité. Parfois, rien qu’un lien via les réseaux par exemple suffit à combler un peu la solitude.

Le tome est assez dramatique, comme le précédent, mais cette fois-ci, les personnages ne sont pas totalement démunis face à Tornade. Lui-même finit par comprendre ce qu’il a fait, mais parfois, les coups ne peuvent être stoppés en plein élan. C’était très plaisant de voir la forêt reprendre vie rien qu’avec la présence de Brise. La série évoque bien l’importance de l’équilibre pour que la nature vive pleinement. La forêt semble également vivre comme un seul bloc, avec seulement quelques arbres ayant un esprit. Côté pratique ou idée sympa, à vous de choisir. Ce qui est sûr, c’est que la forêt a toujours besoin des humains pour survivre, même s’ils ne voient pas les esprits. Surtout pour les esprits liés à la maison, qui ont besoins d’un minimum d’entretien. Brise était triste d’avoir menti à Sôichi concernant la carte, mais il n’a pas été malheureux pour un sous. Ma question c’est de savoir si la forêt lui permettait juste de garder son apparence ou si elle agissait réellement comme une fontaine de jouvence sur lui. Dans le tome précédent, il a essayé de sortir de la forêt mais a vite compris ce qui en découlerait. Malheureusement, le temps n’a pas été assez long pour le savoir réellement. Ce qui est surprenant aussi, c’est de voir que le gamin, qui a ensuite pris la relève pour protéger la forêt, a aussi fini par ne plus voir les esprits. Sans doute faut-il réellement rester tout le temps à l’intérieur pour conserver cette faculté ? Il ne pouvait pas se le permettre puisque sa protection passe aussi par l’extérieur et le fait d’éviter que le terrain ne soit vendu à n’importe qui. En restant dedans, il aurait pu finir par être considéré comme mort et bonjour les problèmes…

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