Une faiblesse des contours

Après un début totalement réussi par les thématiques abordées et la mise en scène, ce quatorzième tome de Largo Winch a quelques faiblesses qui diminuent la qualité.

En effet, nous gardons les bonnes idées de cette diptyque : un sujet réaliste, des problématiques proches de l'actualité, une absence de complot mais un léger magouille financier, des ennemis qui sont normaux et non des agents secrets, un creusé dans la psychologie de certains personnages, des décors neigeux. Ce tome permet même une double conclusion sans mélanger les différentes affaires et ramène des personnages bien connus des lecteurs.

Pour autant, ce tome souffre de plusieurs défauts. A commencer par une absence d'introduction. Une fois le résumé finit, l'aventure démarre tout de suite, de manière si vive que l'on a l'impression que Van Hamme jette ce problème plus qu'autre chose.
Le gros défaut de ce tome est dans le même genre : sans introduction, sans réelle raison, Freddy et Simon reviennent d'un coup. Absent jusque là par dépit, ils reviennent d'un coup, pour sauver Largo. Sans réelle raison. On y ajoute Jessy, une skieuse que nous n'avions aperçu que rapidement dans la quatrième histoire de Largo Winch. Un retour là encore facile. C'est comme si Van Hamme n'avait pas trop d'idée pour lier de manière cohérentes les personnages afin de faire avancer l'histoire.

Ce défaut d'artificialité se sent encore plus vers la fin où les pages artificielles se succèdent les unes aux autres à un rythme frénétique, le lecteur finira presque par être content de voir l'histoire se terminer. Dommage quand on sait que l'on est face à un des meilleurs Largo Winch.