le 15 mai 2017
Mafia
Gaucho Moralès rentre à Sacramento pour revoir sa famille mais se trouve confronté à la mafia. le commando Caïman va devoir abréger ses vacances pour mettre de l'ordre dans la ville. Pas de temps...
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BD franco-belge de Michel Régnier (Greg) et William Vance (1973)
Le thème de l'album est ultra classique, en effet depuis les années 30, le cinéma et la BD ont montré maintes fois des âmes chevaleresques tentant de s'attaquer à la mafia ; c'est un gros gibier, certains gagnent, d'autres perdent. La vision qu'en montre Greg dans son scénario peut paraître aujourd'hui dépassée, car la mafia a beaucoup évolué et il est moins facile de s'attaquer à ses fondements qu'autrefois. Quand j'ai lu pour la première fois cet épisode dans le journal Tintin vers 1973, ça commençait à devenir difficile, aussi Greg ne montre qu'une façon idéalisée de s'en débarrasser, mais les Caïmans de Brazil n'en sortent quand même pas tout à fait intacts, Greg commençait à fendiller l'image du héros intouchable à qui il n'arrive jamais rien, et au fil des albums, d'autres membres vont sérieusement morfler : déjà, Gaucho se prend une sacrée branlée par une dizaine de mecs avec barres de fer et matraques, son père est blessé, Brazil reçoit aussi des coups dans un accident et une explosion... bref la violence commençait à s'installer et les coups faisaient mal, tout ceci annonçait un nouveau courant.
En relisant cet épisode dernièrement, je m'aperçois que certains passages sont un peu naïfs ou faciles, mais c'était la règle à l'époque, il fallait des failles pour que l'aventure trouve son piment ; et même encore de nos jours, en BD ou à l'écran, il y a souvent des situations limite. Il faut donc l'accepter et savourer cet épisode qui figure parmi les meilleurs de la série. De toute façon, je crois qu'aucun des épisodes n'est faible, tous se valent à peu près et possèdent chacun des qualités, celui-ci et le suivant, Sarabande à Sacramento, atteignent selon moi une véritable apothéose dans cette série.
Gaucho passe le premier quart de l'album en vedette, mais bien vite les autres Caïmans rappliquent à la rescousse. De bons seconds rôles entourent les héros, avec le journaliste Colby qui soudain devient plus burné, le père Hogan qui joue les Don Camillo de service, ou même le flic Scott qui est la pomme pourrie à la solde des mafieux, car il en faut toujours un... Les situations s'enchaînent bien, nos amis sont efficaces, et j'adore quand Big Boy se sert de son yoyo en acier. Mais à la fin, ils n'ont arrêté que du menu fretin et mis fin à une escarmouche, Sacramento reste gangrénée par le crime, et il faut stopper les vrais gros poissons, mission dont les Caïmans vont s'acquitter dans le tome suivant. La dernière scène prouve bien que les hostilités ne sont pas totalement finies.
En attendant, cet album est vraiment très bon, le dessin de Vance est toujours aussi tonique et carré, on voit qu'il a atteint une maturité exceptionnelle, il excelle dans les séquences sous la pluie, sa mise en page est très dynamique, avec des formats de cases plus grands, ce qui n'était pas encore très courant dans les BD de l'époque, et Whip a changé de coiffure, elle a les cheveux plus longs, à la mode du début des années 70... La couverture encore une fois, est un chef-d'oeuvre.
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Créée
le 23 oct. 2020
Critique lue 120 fois
le 15 mai 2017
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