Ce manga est une adaptation d’un roman de Taichi Yamada, qui a été primé au Japon. Sôsuke, jeune aide-soignant, vient de démissionner de l'EHPAD au sein duquel il travaillait, terrassé par une culpabilité mystérieuse. Mais grâce à Mlle Shigemitsu, une collègue, il retrouve très vite un travail, chez un vieillard connu pour sa mauvaise humeur, monsieur Yoshizaki. La Vie devant toi promettait par son pitch et l'enthousiasme que suscite les autres œuvres de l'auteur, plutôt dans un registre révolté si j’ai bien compris. Je tiens à préciser que j'ai travaillé en EHPAD pendant deux ans, une expérience dont ce livre ne traduit pas vraiment la richesse. Ce n'est peut-être pas le but non plus ! Le thème de la culpabilité est abordé d'une manière que j'ai apprécié, et cela fait du bien un livre qui humanise la faute, parce que oui, personne n'est à l'abri d'une bourde et ça peut être une épreuve de vivre avec ça. Cela dit, je trouve que les dessins manquent de finesse et l'émotion que j'attendais s'est avérée limitée. Dommage quand on voit le sujet ! Sur d'autres aspects, l'auteur est capable, à travers les manoeuvres de Yoshizaki, d'une vraie intensité, qui relance vraiment bien l'intrigue sur le dernier tiers ! Bilan : aborder ce manga comme un thriller plutôt que comme un drame peut aider à l'apprécier à sa juste valeur !