Outch, le retour de Bob de Groot...après des petits récits complétement à côté de la plaque dans La corde du pendu et autres histoires pour ce qui est la deuxième histoire complète post-Goscinny après Le Magot des Dalton.

L'idée du scénario est plutôt originale : relater la tournée de promotion de la Black Cat, une toute nouvelle machine à sous créée en 1889 par les frères Caille. Comme souvent avec les innovations, les frères savent que cette invention peut être mal accueilli par les joueurs traditionnels de cartes type poker. C'est pourquoi Lucky Luke escortera, comme souvent dans les aventures, le périple qui ira peu ou prou du Michigan au Nevada.

Mais ce n'est pas tant le road-trip qui est mis en avant dans cette aventure que les petites saynètes avec les indiens/la cavalerie, les saloons ou encore les bandits.

Celles-ci sont conçues pour développer un humour plutôt absurde avec plus ou moins de succès.

Les scènes plutôt réussies :

- la grande scène d'ouverture, qui bien qu'un peu répétitive est dynamique et s'inscrit bien dans l'univers

- les passages à Yellow City ou Poker Gulch dont l'humour circonstancié au sujet du jeu de hasard et des paris fonctionne bien.

Des scènes qui accrochent moins voire pas :

- celles "sur la route"

- mais surtout le dernier tiers avec le duo de méchant qui sort un peu de nulle part avec un balour qui galopent et son acolyte qui est une inspiration de Louis de Funès. Ils repartiront dans l'anonymat.

Enfin quelques passages wtf :

- les privat jokes gênantes de Lucky Luke et Jolly Jumper en planches 6, 23 et 25.

- planches 24-25-26, Lucky Luke est à Poker Gulch, il tente de présenter la machine, il ne se fait pas écouter, il part furax du saloon, les frères Caille lui disent sur 2 cases qu'ils ont besoin de lui et il revient...Ça donne vraiment l'impression d'un vide scénaristique et d'un besoin de remplir les 44 pages.

Point positif et qui est à mettre au crédit de Bob, le choix de faire une aventure sans aucune reprise des facilités que lui auraient permises l'univers de Lucky Luke avec une apparition des Dalton ou d'autres gloires du passé. Là on est sur quelque chose de rafraichissant, pas du réchauffé.

Néanmoins le tout reste quand même bien pauvre et surtout le pire, l'histoire s’affaiblie au fil des pages...une histoire qui s'oublie donc vite. Bob de Groot reviendra 20 ans plus tard avec Marcel Dalton et L'Artiste Peintre, dernier album sorti du vivant de Morris. La machine à cash, qu'elle soit dans la vraie vie ou dans la suite des albums de Lucky Luke post-Goscinny, elle, a bien été lancée...

Volubilis78
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le 10 avr. 2023

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