J’adore nos super-héros bien évidemment, mais j’aime beaucoup, de temps en temps, me plonger dans un récit, une mini-série centrée sur un méchant, et juste sur lui. Le Caïd, fait parti de ces méchants charismatiques et emblématiques de l’univers Marvel. Un personnage différent des autres méchants de l’univers Marvel, pas vraiment de super-pouvoirs, utilisant l’influence plutôt que la puissance. Les épisodes tie-in à certains event où il apparaît sont toujours réussi. Vraiment hâte de me lancer dans cette mini-série de Matthew Rosenberg.


De retour à New York, Wilson Fisk est déterminé à reprendre sa place, aussi bien dans l’ombre que sous les feux des projecteurs. Désireux de redevenir le Caïd, il souhaite également blanchir sa réputation. Pour ce faire, il demande à une journaliste tombée en disgrâce d’écrire sa biographie.
Après Civil War II : Kingpin, Matthew Rosenberg retrouve le célèbre parrain dans cette mini-série dessinée par Ben Torres (Daredevil).
(Contient les épisodes de Kingpin (2017) #1 à 5)


En me lançant dans cette mini-série, je ne savais pas que c’était, justement Matthew Rosenberg qui avait écrit Civil War II : Kingpin. Une histoire que j’avais beaucoup aimée, et à laquelle je pensais au moment de mon introduction.


Sarah Dewey est une journaliste clairement sur la pente descendante. Alors qu’elle était promise à un bel avenir, elle se retrouve à écrire des articles sportifs, dont elle se fout royalement, et ne semble pas s’y connaître plus que cela.


C’est alors qu’elle est contacté par Wilson Fisk ! Le Caïd ! Ce dernier est de retour à New York, après un petit séjour à San Francisco, suite à la destruction de Shadowland. Et il semblerait que Wilson Fisk veut se racheter une conduite. Pour se faire, il aimerait que la jeune femme écrive sa biographie ! Et il n’hésite pas à la brosser dans le sens du poil pour la convaincre.


Si la carrière de Sarah n’est pas au beau fixe, elle n’en demeure pas moins une journaliste avec une éthique. Elle refuse catégoriquement l’offre, sentant que quelque chose de nauséabond se cache là-dessus. La réputation du Caïd n’est plus à faire. Mais ce n’est pas pour autant que l’homme charismatique et imposant lâche l’affaire.


Il va commencer une véritable campagne de charme, tout faire pour donner une bonne image de lui, tout faire pour se faire passer pour quelque d’altruiste et de bon, sachant parfaitement les casseroles qu’il traîne. Mais espérant que ces dernières soient moins importantes que le bien qu’il fait autour de lui.


La jeune journaliste est perdue, elle semble séduite par ce que le Caïd lui laisse voir, et cela semble peu à peu prendre le pas sur ce qu’on lui a dit de lui. On qu’on lui dit encore, suite à la visite de Daredevil par exemple.


Elle se retrouve embarquée, malgré elle, dans le vie du Caïd, dans un monde noir et rouge, sombre et sanglant. Un monde d’où il est extrêmement difficile de ressortir, surtout lorsqu’on a plus rien, et que l’on peut tout avoir en y restant !


Le Caïd n’est pas le seul protagoniste de cette mini-série, la journaliste Sarah Dewey l’est tout autant. Bon, d’accord, l’histoire aurait très bien pu se dérouler avec un autre personnage sur lequel Wilson Fisk aurait posé les yeux. Matthew Rosenberg nous montre ici, à quel point l’aura du Caïd est mauvaise, dangereuse. Avec quel facilité il peut faire basculer les gens, tout en manipulation.


Graphiquement, les dessins sont signés Ben Torres et Miguel Sepulveda. Un artiste que je ne connaissais pas pour le premier, assez anonyme pour le second. Comme toujours, merci Panini, je ne sais pas quel artiste dessine quel chapitre… Du coup incapable de dire que fait quoi… C’est navrant de toujours en être là en 2020. Ce n’est quand même pas compliqué de donner des crédits correctement.


Enfin… deux styles assez proches, assez sombres. L’un des deux artistes à des coups de crayons rappelant un peu ceux d’Eduardo Risso. Très agréables dessins.


Bref, une mini-série franchement sympathique à lire. Pas de super-héros, juste le Caïd et l’incroyable emprise qu’il peut avoir sur les gens. L’homme est de retour à New York et il compte bien se refaire une place de choix.

Romain_Bouvet
7
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le 2 sept. 2021

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Romain Bouvet

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