La descendance de Charlemagne en mode fantasy...

Submergé que je suis par le simple suivi des dizaines de séries que j'ai en cours, j’occulte parfois certaines nouveautés lors de mes passages dans ma librairie habituelle.


C'est donc par le truchement heureux de deux compères férus de bandes dessinées qui ont eut l'heur de m'offrir ce tome un de la série Servitude que je découvre ce trait délié et un scénario alléchant.
La couverture présente en premier lieu un abord des plus plaisants, tant par la qualité du dessin que par ses tons sépias. Mais le ramage n'est pas forcément toujours au niveau du plumage.
C'est ici le cas et c'est une belle surprise que voilà.


Le dessin de Bourgier me plaît beaucoup, que ce soit ces visages expressifs, ces anatomies découplées, ces vêtements brodés, ces armures finement ciselées. Et que dire de ces architectures extérieures très médiévales ou bien ces intérieurs aux boiseries travaillées et arc boutants fort bien représentés ? C'est du bel ouvrage, tout simplement. On pourra trouver parfois quelques visages qui se ressemblent un peu et que l'on pourrait confondre un instant mais rien de très grave.
Quant à cette idée de coloris sépias, c'est fort judicieux car cela permet de s'immerger encore davantage dans une narration tirée de chroniques anciennes. Couplé à des noirs et ombres joliment positionnées (comme cette magnifique tour en flammes en contre plongée page 44), ce choix du sépia m'agrée fort.


Du côté du scénario, beaucoup de pistes et d'informations (la carte du début est bien utile quoique pas très facile à lire à cause de la séparation entre les deux pages) dans ce premier tome qui mettent un peu de temps à se décanter mais à la fin de l'ouvrage, le lecteur commence à y voir un peu plus clair. Il faut dire que les factions sont nombreuses et les alliances pas très nettes. Ce dernier point est d’ailleurs l'un des intérêts de ce titre prometteur. C'est donc à une fresque d'un genre historico-fantastique que l'on assiste avec ses luttes de pouvoirs entre royaumes jadis unis (Charlemagne n'aurait pas renié cet "empire" divisé à sa mort).


Au final, une très belle découverte qui demande à confirmer, dans les tomes à venir, l'excellente première impression que j'ai eue en le lisant.

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le 11 avr. 2015

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