Allemagne, première guerre mondiale.
Hans est un jeune allemand. Son père est mort à la guerre, en réalité dans une tranchée, dans l'esprit du jeune garçon, lors d'un combat d'aviation. Il perd son frère peu de temps après.
Passionné d'aviation, il se rapproche de son rêve de devenir pilote en faisant l'entretien de quelques avions.
Mais les temps changent, et Hans grandit dans l'ambiance de l'entre-deux guerres avec la remontée du nazisme et le fantôme de son père.
Rares sont les oeuvres qui s'intéressent à "l'autre camp", à "l'ennemi", à ces gens qui au final n'ont parfois pas vraiment choisi d'être du "mauvais côté". Parce que c'est sacrément compliqué et délicat.
Et pourtant, c'est utile et intéressant.
Lorsque j'ai lu le résumé, je m'attendais à détester ce petit Hans. Mais j'ai quand même eu une irrésistible envie de lire cette BD.
Et oui, j'ai fini par le détester...
Preuve que ce récit a fonctionné.
Mais ce qui est étrange, c'est que j'ai encore plus envie de lire la suite et la BD jumelle. C'est la particularité de cette série : une saga du côté allemand et une saga du côté allié (des heures de plaisir garanti en perspective, ça me réjouit !)
Cependant, au-delà de la haine, il y a aussi ce côté empathique qui ne s'en va jamais vraiment et qui nous pousse à essayer de comprendre les choses d'une autre façon.
Quand aux dessins... Je suis totalement admirative du travail des dessinateurs. Ca peut paraître un peu gnangnan dit comme ça, mais quand un dessin est magistralement réussi, il arrive à transmettre des émotions sans avoir besoin d'un texte additionnel. Et ce genre de série contient ce genre de dessin.
Adler est une saga qui s'intéresse à ce côté méconnu et détesté de la guerre. Remises en question, empathie, haine, cette BD a eu pas mal d'effets sur moi. Et le plus sympa, c'est l'envie et l'impatience de connaître la suite !