Le troisième tome, sans être une douche froide non plus, m’a mis une sérieuse claque niveau déception. Peu habitué à cela de la part de Geoff Johns sur Green Lantern, sur lequel il officie depuis quasiment dix ans, ce troisième tome avec la ridicule Troisième Armée et l’inutile Simon Baz a montré comme un ralentissement dans l’innovation, la bonne j’entends, une sérieuse baisse de qualité, du moins d’intérêt.
Mais en y regardant de plus près, l’une comme l’autre de ces nouvelles idées, ne sont qu’une transition avant un nouvel ennemi prometteur, Volthoom, et le retour du fils prodigue, Hal Jordan. J’espère que l’ultime arc du scénariste sur Green Lantern sera à la hauteur de mes attentes et de l’ensemble de son run !


Le Corps des Green Lantern vient à peine de vaincre la Troisième Armée créée par les Gardiens des Univers qu’il doit affronter une autre de leurs machinations : le Premier Lantern, un être machiavélique et surpuissant, capable de manipuler la structure même de la réalité. Pendant ce temps, Simon Baz, le nouveau Green Lantern, se lance à la recherche de Hal Jordan et Sinestro.
(Contient les épisodes #17 à 20 de Green Lantern et #19 de Green Lantern : New Guardians)


Aussi vite créée, aussi vite arrivée et aussi vite disparue ! Voilà le tragique, et navrant, destin de la Troisième Armée ! Tout un pataquès pour une armée totalement insignifiante et qui a traversé le titre et l’intrigue comme une fourmi dans une boutique de porcelaine.
La seule utilité de ces personnages, de ces êtres, permettre à Geoff Johns de nous parler de Volthoom, le Premier Lantern. Puisant dans l’énergie de ce prisonnier d’autres Gardiens (ayant sacrifiés leur vie, leur existence à la surveillance de ce prisonnier mystérieux et inconnu de tous) pour faire « vivre » leur Troisième Armée.


Mais voilà, à se retrouver le cucul entre deux chaises, devant repousser les Green Lantern ayant enfin compris les travers des Gardiens, et un Volthoom tentant l’impossible pour se libérer, le drame ce produit ! Volthoom parvient à se libérer de ses chaînes ! Et hop ! Clap de fin pour la Troisième Armée ! Les Gardiens sont prisonniers, redécouvrent, avec horreur, les émotions, petit cadeau de Volthoom à leur intention, tandis que les Green Lantern, qui ont vu revenir, non pas Hal Jordan, mais Sinestro, se retrouvent face à une menace sans précédent ! Face à un être de pure énergie pouvant manipuler la réalité !


Ce pouvoir, et une grande partie de l’intrigue, ont été développé dans les autres titres de l’univers des Green Lantern. New Guardians, Green Lantern Corps ou encore Red Lanterns. On y voit Volthoom jouer, littéralement, avec la vie des différents protagonistes des séries, s’amusant avec leurs souvenirs, leurs passés, leurs envies, leurs rêves. Dans ce tome, Sinestro va affronter Volthoom et découvrir que ce nouvel ennemi est capable de coups bien plus concrets. Korugar ne va jamais s’en remettre…


De son côté, Simon Baz, montre à quel point il est inutile. Sa mission était des plus simples, retrouver Hal Jordan. Mais notre héros va devoir se débrouiller tout seul ! Ne pouvant récupérer son anneau vert, il va devoir s’orienter vers une autre couleur et prendre, de lui-même, un chemin menant, assurément, à la mort !...


La fin du tome, et donc de l’arc de Geoff Johns se concentre sur les deux personnages les plus emblématiques de son run, à savoir Hal Jordan et Sinestro. De leur lien d’amitié si particulier ! Parce que c’est cela le principal, Hal Jordan et Sinestro ne sont pas des ennemis, des adversaires. Avant toute chose, ce sont des amis ! Une amitié qui semble éternelle…


On se rend compte alors, que si le final, sanglant, de cette nouvelle intrigue annonce un changement surprenant et inédit pour le titre et les personnages de cet univers, elle n’en demeure pas moins une intrigue qui passe au second plan, ni bonne, ni mauvaise. Geoff Johns dit au revoir à son héros et nous montre tous les changements fantastiques, et intéressants, qu’il a su apporter depuis 2004 et Green Lantern Rebirth ! On voit une réussite en se disant qu’on ne pourrait pas voir tel ou tel titre sans les nouveaux éléments apportés par un scénariste. En cela, on peut dire que le run de Geoff Johns sur Green Lantern est exceptionnel, tout simplement.


Graphiquement, si beaucoup d’artistes sont au casting de ce tome, le rôle principal revient, une fois de plus, à Doug Mahnke, et une nouvelle fois je ne peux que saluer son travail sur les personnages non humain, sur les extraterrestres, sur son génie pour les scènes d’action, de combat, pour tout ce qui se passe dans l’espace, pour sa prouesse sur les pages pleines de personnages. On passera, exceptionnellement, sur son travail sur les faciès humain.


Bref, si Volthoom aurait pu être un personnage intéressant, on ne retiendra au final qu’il s’agit là du dernier arc de Geoff Johns. Comme depuis dix ans, le scénariste veut marquer le titre de son empreinte et frappe un dernier grand coup. Et au final, peu importe les personnages qui gravitent derrière eux (le plus souvent passionnants et tellement bien pensés et écrits), ce sont Hal Jordan et Sinestro qui tiennent la tête d’affiche.
Un run exceptionnel, des idées fantastiques et qui marqueront le titre un bon moment, du soap spatial qui nous en met plein les yeux, merci Monsieur Johns.

Romain_Bouvet
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le 25 mai 2017

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Romain Bouvet

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