À qui vit ou a vécu en colocation, "le Quatrième passager" rappellera des situations connues ; à qui ne s’est jamais logé ainsi aussi, tant les films et les récits sur ce sujet abondent depuis quinze ou vingt ans.
Comme à la belote, on a d’entrée le passage obligé de la recherche d’un quatrième. Et comme un supporter du S.C. Bastia après le recrutement de Brandao, on comprend au bout de quinze pages que le nouveau-venu n’est pas vraiment fiable… Le reste est très prévisible, équilibré, soigné, à l’image du trait de Christopher, qui s’il n’a rien de hideux ne donne pas non plus au "Quatrième passager" d’identité clairement définie.
Ça reste bien au-dessus de la plupart des bandes dessinées en « les » — « les blondes », « les profs », etc. — mais ça ne casse pas trois pattes à un canard… Il manque une prise de risques artistique.