Pierre qui roule n'amasse pas mousse...

Ce sixième tome de la série Oracle propose de revisiter le mythe de Sisyphe.
L'idée en soi est alléchante mais la façon dont le récit se déroule ne m'a pas divinement transporté, loin s'en faut.
Comme à son habitude, Homère, l'oracle, narre une histoire à un homme rencontré sur son chemin. Elle commence par les errements de Sisyphe et la punition décidée par les dieux, la fameuse pierre à pousser en haut d'une colline. Très rapidement, la suite s'embarque dans du grand n'importe quoi où les rôles distribués à chacun m'ont semblé vraiment tirés par les cheveux. Les divers rebondissements n'y font rien, tout est confus et la résolution finale toute aussi incongrue que le reste.

Si le scénario m'est apparu vraiment décousu, le dessin en revanche est globalement satisfaisant. Les corps sont puissants, massifs et les titans magnifiquement représentés. Si leurs visages sont globalement réussi, ceux des autres protagonistes, humains ou divins, sont cependant moins aboutis. Autant le côté grossier convient aux titans, autant il sied moins aux dieux. Les armures de ces derniers ne m'ont pas vraiment convaincues non plus. Reste que les combats sont virils, mêmes si j'ai parfois eu l'impression de lire un comics avec des super-héros. Si ce n'était ce scénario improbable, les illustrations se laisseraient pourtant regarder.

Il semble qu'un 7ème opus doive paraître mais je me trouve, à l'issue de cette lecture, bien peu enthousiaste à cette idée. La pierre angulaire de cet édifice narratif est demeurée au bas de la colline.