Les Chemins de brume - India Dreams, tome 1 par MarieDmarais

"India Dreams est un bouquet de rêves vénéneux, un cri dans la nuit, qui renvoie au passé enfoui. Au temps des dernières splendeurs de l'empire colonial, derniers souffles et derniers feux. Le récit a pour sources indéniables le film testament de David Lean 'la route des Indes' et la rencontre personnelle de Maryse et Jean-François Charles avec l'Inde éternelle. Ce pays là provoque, on le sait, un syndrome particulier chez les voyageurs occidentaux : le "syndrome de l'Inde", quand l'européen se trouve soudain confronté à la mort dans la rue, à la misère nue, à la sensualité crue et à l'irrationnel. Bref, à tout ce que, en Occident, nous avons mis si longtemps à refouler (dans les cimetières hors des villes, dans les hospices et dans les lits). L'héroïne de cette saga affronte avec courage et sensibilité ces syndromes là : elle vivra une grande histoire d'amour. Cet évènement rare en BD comme dans la vie (...)."
Arnaud de la Croix, éditeur

Pfiou, en lisant de tels éloges, on s'attend à une bombe révolutionnaire dans le monde de la BD ! La barre est haute... Tellement haute que mrs est un peu passée en dessous plutôt que par-dessus. Elle est blonde ? Donc, elle n'avait pas compris ? Plus sérieusement, le travail de mr est globalement très correct. Les dessins sont superbes, les couleurs adaptées à l'époque évoquée ce qui valorise l'ambiance mise en avant. On se plonge volontiers dans cet univers quoique basé sur des rapports exploiteurs / exploités mais qui a et fait encore tellement rêver ! La grande période coloniale de l'Europe, notre gloire passée... Ce qui est dommage c'est que le scénario ne suit pas, mais alors pas du tout ! C'est un roman photos 'Nous Deux' mis sous forme BD... !!! Je dois être miro mais pas vu la mort dans la rue (j'entends par là la mort due à la faim, la fatigue, la pauvreté etc.) et encore moins la misère mise à nu... Les seuls mis à nu sont les personnages principaux, dans un plumard, avec des dialogues dignes des répliques gnangnan d''Amour gloire et beauté'. Quel gâchis :(. Le potentiel était pourtant énorme. Les histoires coloniales sont loin d'être épuisées et qui plus est, sans doute pas trop exploitées sur ce support (enfin je crois, je ne suis pas non plus experte en la matière...).