Bien que compliqué d’accès, d’une profonde richesse aux niveau des détails et des informations, le premier tome de Batman Metal fut un vrai plaisir de lecture. La découverte d’un tout multivers. Le multivers noir ! Un multivers gangrené par la mal, par l’obscurité, par Barbatos. Sur de nombreuses planètes Terre de ce nouveau multivers, existent des Batman bien différents du notre. Ce deuxième tome nous les présente !


Enquêtant sur l’existence et les propriétés de différents métaux disséminés à travers la planète depuis des millénaires, Batman découvre un portail ouvrant sur un anti-mulitivers; des dimensions parallèles où l’Histoire a déraillé et où les membres de la Ligue de Justice ont été décimés par des Chevaliers Noirs terrifiants. Aujourd’hui, ces derniers décident d’envahir notre dimension.
Batman Metal présente, en trois tomes, l’intégralité de l’événement qui va bouleverser les héros de l’univers DC Rebirth ! Au scénario, Scott Snyder (All-Star Batman) et James Tynion IV (Detective Comics), déjà à l’œuvre sur Batman et Batman Eternal, tissent une intrigue puisant dans la mythologie et l’histoire de l’éditeur, magnifiée par la fine fleur des dessinateurs, dont Doug Mahnke (Justice League), Yanick Paquette (Swanp Thing), Jorge Jimenez (Super Sons) et Greg Capullo (Batman), qui fait ici son retour tant attendu sur le personnage du Chevalier Noir !
(Contient les épisodes Batman : The Red Death #1, Batman : The Murder Machine #1, Batman : The Dawnbreaker #1, Batman : The Drowned #1, Dark Nights : Metal #3, Batman : The Merciless #1, Batman : The Devastator #1, Dark Knights : The Batman Who Laughs #1 et Batman Lost #1)


En enquêtant sur des métaux ultra rares et uniques, Batman était loin de se douter qu’il allait ouvrir le passage sur notre monde aux Chevaliers Noirs de Barbatos. Voilà Gotham éventrée par une gigantesque montagne, et devenue le théâtre de jeux macabres à l’initiative du Batman qui rit. Le pire, c’est que le temps d’un claquement de doigt, les membres de la Justice League sont mis hors-jeu !


On ne sait pas, on ne comprend pas trop ce qu’il se passe. J’entends le pourquoi du comment. Mais ce deuxième tome est là pour nous apporter quelques informations, à défaut d’avancer, et nous présente les différents Batman qui composent les Chevaliers Noirs.


Pas moins d’une petite dizaine d’origin story. On y découvre des Batman qui ont fini par craquer ! Des Batman qui ont fini par sombrer ! Des Batman qui ont fini par franchir la ligne ! Scott Snyder, James Tynion IV, Josh Williamson et les autres scénaristes nous présentent de versions de Batman encore plus sombres, nous proposent des Batman inédits et crédibles.


Un Batman qui devient détendeur de la Force Véloce, un Batman s’emparant de l’armure d’Arès suite à la mort de sa chère et tendre Diana, un Batman transformant son défunt Alfred en intelligence artificielle, un Batman surpassant un anneau de Green Lantern, un Batman Doomsday ou encore Batman reine de l’Atlantide, sans oublier ce Batman qui rit, infecté à la mort du Joker !


Tout autant de Batman qui ont deux points communs. Ils ont tous basculé, d’une façon que l’on ne peut cautionner mais que l’on peut comprendre. Notre Batman est souvent sur la brèche, mais ce qui fait qu’il est notre héros, c’est qu’il a toujours la force pour ne pas sombrer, pour ne pas commettre l’irréparable. Malheureusement, ce n’est pas le cas de ces Batman du multivers noir. Ils sont tous fini par embrasser la noirceur que se promettait à eux. Le deuxième point commun, et que ce basculement a fini, à chaque fois, à inciter Barbatos, et le Batman qui rit, à les inviter à rejoindre le grand plan diabolique visant à envahir notre univers.


J’aime beaucoup ces histoires, ces intrigues, où l’on nous propose des versions alternatives de nos héros, surtout quand cela est aussi travaillé, surtout quand cela est fait au sein, au milieu d’une toute nouvelle « mythologie ». Que c’est grisant, que c’est plaisant de découvrir toutes ces différentes incarnations de Batman. De découvrir comment il a fini par trébucher, par emprunter la mauvaise voie.


Certes, l’histoire n’avance pas énormément, nous n’avons le droit qu’à un seul épisode de la série principal. Mais on y découvre que Batman n’est pas la seule cible de Barbatos. Un autre justicier est essentiel au plan du démon noir qui veut s’abattre sur la Terre !


Graphiquement, difficile de faire le moindre reproche. Greg Capullo, qu’on a eu tellement de plaisir à suivre sur Batman, Yanick Paquette, Francis Manapul, Doug Mahnke, Jorge Jimenez, Riley Rossmo ou encore Ehtan Van Sciver, entre autres. Que des poids lourds ! Des styles tous plus différents que géniaux, mais comme c’est pour nous dépeindre tout autant de Terres et de Batman différents, cela fonctionne à merveille. Chaque Batman Noirs a un univers narratif et un univers graphique qui lui sont propre.


Bref, on avance pas beaucoup dans l’intrigue, encore que, mais quel plaisir d’en apprendre plus sur tous ces terribles Batman. Maintenant que l’on connaît tous ces nouveaux personnages, j’ai hâte de replonger dans l’intrigue, de voir la Justice League se dresser face à eux, prendre leur revanche et assister au grand final de cette intrigue. En espérant que Scott Snyder ne la saborde pas.

Romain_Bouvet
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le 5 nov. 2020

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Romain Bouvet

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