Les liens du sang est le deuxième manga que je lis de Shuzo Oshimi, le premier étant les fleurs du mal (que j'avais lu il y a plus de 3 ans) dont j'avais depuis très longtemps oublié la valeur. Les liens du sang m'a rappelé à quel point le style d'Oshimi était unique et magnifique.
Ce qui me transcende dans ses œuvres, c'est ce plaisir de voir quelqu'un détruire sa vie. J'ai une très vague souvenir des fleurs du mal (spoiler) de quand les deux personnages principaux versent de l'essence sur eux dans le bute de se bruler sur scène au milieu d'un festival. A chaque fois on voit la vie de personnage très simple au départ qui se retrouve dans de telles situation et je ressens la même sensation que quand je fais des cauchemardes où j'enchaine les erreurs et où j'ai l'impression que ma vie n'est plus la mienne, que je vie dans un monde qui m'était inconnu jusqu'à présent: c'est ce que vivent les personnages d'Oshimi.
Dans les liens du sang, cette descente aux enfers est encore plus impactante grâce aux visages, je n'ai jamais vu des expressions faciales aussi impactantes, je pense sans aucun doute que Shuzo Oshimi est l'individu qui transmet le plus d'émotion à travers les visages dans ce monde.
Et puis il y a un après, le nouveau monde dans lequel ces personnages sont obligés de vivre et c'est là où on voit la vérité d'une manière bien plus objective et c'est aussi là où je pleure comme une pute. Car oui, même si c'est le lien maternel qui a détruit Seiichi, c'est aussi lui qui le maintient en vie. Oshimi a exploré la beauté de ce lien de fond en comble à travers cette oeuvre qui devient à ce jour mon manga préféré. Hâte de relire les fleurs du mal et de découvrir Happiness, dans l'intimité de Marie et les autres dingueries potentielles que ct enculé a pu pondre.