Les papillons ne meurent pas de vieillesse, Bézian et Matz, Casterman
Candido est chasseur de papillons dans la forêt amazionienne, il travaille pour Camille Simon, entomologiste. Un jour, il découvre une variété censée avoir disparu, un Parides. Motif suffisant pour que Camille et sa cousine également sonassistante se déplacent au Brésil.
Superbe album entre gris clair et gris foncé, les seules couleurs, vives, sont réservées aux papillons. Le trait de Frédéric Bézian est très personnel, beaucoup d’ombres, des paysages qui semblent à peine esquissés et qui si l’on s’attarde sont très fouillés et très précis. La très belle couverture est représentative du contenu. Beaucoup de jeux avec la mise en cases, des planches d’identification des papillons, des cases muettes, des claires, des sombres, bref, beaucoup de soins apportés au dessin et à la mise en pages.
Le scénario de Matz est original, très bien mené : lorsque l’entomologie mène à la protection d’espaces très convoités, les profiteurs, magouilleurs, escrocs en cols blancs ne sont pas loin et prêts à tout, ce qui donne une dimension dramatique, thrilleresque à cette histoire.
Ode à l’écologie, à la protection de la nature et des espèces, de la forêt amazonienne et des Indiens y vivant, conte naturaliste, cet album est brillant et, encore une fois, superbe.