When the BD breaks

Critique #1 : Emilien - 2 bulles

Les Sauvages Animaux est une BD biographique autour de la création du groupe Led Zeppelin en s’attardant notamment sur le point de vue de leur manager le fameux Peter Grant.

L’originalité du projet est de ne pas avoir nommé le groupe Led Zeppelin (mais les Sauvages Animaux) ni Peter Grant (appelé ici Peter Grump). Autre coquetterie, les membres du groupe ainsi que le manager sont représentés comme des animaux alors que le reste des gens sont… des vrais gens.

Á partir de ce postulat Stephen Desberg se prend les pieds dans le tapis en voulant s’écarter de la réalité sans pour autant raconter une histoire originale. L’intérêt de la biographie est bien d’y apprendre des choses et d’avoir un éclairage et un point de vue sur les événements racontés. Ici, impossible de distinguer ce qui relève de l’invention ou du fait véridique, certaines scènes sont racontées comme des métaphores lourdingues. Pourtant l’histoire du groupe et de leur manager avait de quoi nourrir un récit passionnant, les quelques séquences intéressantes nous montrent un envers du décor beaucoup moins idyllique que ce qu’à retenu l’Histoire, et on aurait bien aimé que la BD creuse ce sillon.

En l’état la lecture de cette BD est très pénible, même pour les personnes connaissant un peu l’histoire du groupe, il est difficile d’accrocher au récit qui reste en surface de son sujet. Enfin le dispositif de l’auteur (animaliser les héros) fait un flop total et nous laisse au bord de la route…

Grande déception, restent les albums du groupe…

Critique #2 : Fabien - 6 bulles

La vraie-fausse histoire du manager de Led Zeppelin, Peter Grant, à ceci près que 1) il s’appelle ici Peter Grump ; 2) le groupe s’appelle les Sauvages Animaux ; et 3) ce sont tous les 5 des animaux anthropomorphes (?), alors que le reste du monde est humain (??).

Parti-pris bien étrange du dessinateur Stephen Desberg : peut-être voulait-il éviter le biopic classique ? Ainsi, se mêle au vrai récit de la vie de ces artistes un faux récit qui est que ce sont des animaux dans une société d’humains, un peu comme les Tortues Ninja quand ils mettaient des imperméables pour se mêler à la ville (alors que bon on voyait bien qu’ils étaient tout verts). Le dessin est assez inégal, parfois virtuose, parfois bâclé. Coté scénario, j’adore Led Zeppelin et j’ai l’impression que c’est un pré-requis pour vouloir suivre cette histoire. Les néophytes du rock psyché des années 60-70 risquent de s’ennuyer ferme. Au final, je n’ai pas passé un mauvais moment, mais j’avoue être resté un peu perplexe quant à la finalité de cette BD. Le point positif, c’est que j’ai écouté Led Zeppelin après, c’était cool !