Découverte pour moi sur le tard, cette bande dessinée du début des années 80 présente, par biens des aspects, un intérêt certain pour le jeune public, mais aussi pour les moins jeunes férus de merveilleux.
Il est ici question de moyen-âge fantastique qui condense tous les classiques du genre. Un chevalier valeureux, un nobliau avide de pouvoir, un sorcier maléfique, de jolies damoiselles, des créatures étranges (une sorte de nautonier qui sert une sorcière, celle-ci n'étant pas sans rappeler le légendaire Circé) et un chat noir aux pouvoirs occultes.
Percevan, le héros de cette histoire, possède une pierre précieuse qui fait partie des trois légendaires serties dans la couronne d'un puissant et mythique souverain de jadis. Il ne le sait pas et se la fait dérober par un homme avide de pouvoir qui en a entendu parler lors du passage d'un ménestrel en son castel. Commence alors pour Percevan une quête pour retrouver son bien. Comme dans tous les contes classiques, il sera flanqué d'un fidèle servant, sera aidé par des alliés de circonstance.
Séduction (le beau héros fait régulièrement succomber des belles jeunes femmes sous son charme), trahison et action sont au menu de ce récit.
On pourra également apprécier des patronymes qui, dans la lignée d'Astérix, s'avèrent être des jeux de mots amusants qui peuvent traduire le caractère de tel ou tel personnage (Polemic le fourbe, Ciensinfus le sorcier ou encore Belphégor le chat noir).
Le dessin est plaisant, même s'il a pris un petit "coup de vieux". Néanmoins, pour une hsitoire des années 80 destinée à la jeunesse, on est tout à fait dans le ton de l'époque, avec une mise en couleurs assez relevée.
Les trois étoiles d'Ingaar se révèle donc plein de promesses pour une quête d'ampleur qui trouve avec ce premier tome son essor.