Le jeu de la minorité, le poker à 16 cartes, la roulette russe, et j'en passe, sont les épreuves du Liar Game, un jeu ou la victoire s'offre aux plus malins.
Chaque manche renvoie les personnages à la case départ. Nouveaux adversaires, nouvelles équipes, nouvelles règles. Comme les héros, on appréhende avec circonspection chaque début de partie. Tout parait relativement simple au premier abord, mais l'implication des autres joueurs, aux objectifs et stratégies multiples, complexifie grandement les enjeux. Les situations deviennent souvent défavorables, mais grâce à la bonne tactique, à la bonne martingale, les revirements de situation sont toujours possibles et à chaque fois jouissifs.
Derrière son style graphique, assez particulier, plutôt pauvre dans les décors et le design des personnages, ou les archétypes un peu simplistes des deux personnages principaux, le génie stoïque et la jeune fille un peu bébête, Liar Game propose surtout de véritables combats de réflexion. La parenté avec One Outs, œuvre du même auteur, est ainsi très présente. On retrouve le même design et un héros dont la capacité première est d'utiliser la psychologie et son intellect pour élaborer les stratégies les plus agressives, mais toujours dans les règles. Alors que dans One Outs il est question de Base Ball, avec des protagonistes exclusivement masculins, dans Liar Game les situations ne sont en rien physiques, tout le monde peut en être un participant et il en découle des situations et une galerie de personnages plus variées.
Ce côté plus réaliste, plus ancrée dans la réalité, sans artifice fantastique, le différencie également de Death Note. La psychologie et les revirements de situations y sont tout aussi nombreux, mais Akiyama et Nao ne pourront compter que sur eux-mêmes, à la différence de Light avec le Death Note.
Parviendront-ils à mettre à mal la direction spéculative et perverse de ce tournoi ? L'avenir le dira.