Le passé de Jameson se rappelle à lui

Avec l’arrivée de Nick Spencer sur Amazing Spider-Man, nous retrouvons le Peter Parker que nous connaissons tous, d’avant Dan Slott. Sans critiquer le Spider-Man de Slott, Nick Spencer revient aux fondamentaux, aux classiques, aux valeurs sûres. Il faut cependant bien reconnaître que le titre a un peu de mal à se lancer, hormis ce nouveau méchant effrayant qui rôde dans l’ombre, on ne voit pas trop où Spencer nous entraîne. Même si les épisodes sont vraiment très, très plaisant à lire.

J. Jonah Jameson travaille maintenant comme animateur radio et ne cesse de chanter les louanges de Spider-Man. Cette situation est un peu embarrassante pour Spidey, qui doit également faire face à une attaque du gang des Exécuteurs… Tante May n’est pas épargnée non plus par les ennuis puisqu’elle se voit impliquée dans un affrontement entre surhumains dans un restaurant étoilé.

Nick Spencer (Captain America) poursuit son excellent cycle sur le Tisseur, accompagné de Ryan Ottley (Invincible) et Chris Bachalo (Deadpool) pour la partie graphique.

(Contient les épisodes Amazing Spider-Man (2018) #11 à 15)

Ce petit tome, seulement cinq épisodes, nous propose deux intrigues, bien différentes.

Dans la première, la lumière est mise sur J. Jonah Jameson. Ce dernier, qui est devenu le plus fervent fan et défenseur de Spider-Man (oui j’ai toujours beaucoup, beaucoup de mal avec cette idée), voit justice enfin être rendue lorsque le Caïd décide de lui remettre un prix d’honneur. Mais la seule condition, c’est que Spider-Man remette le prix !

Les choses ne se passent pas comme de la meilleure des façons. Spidey n’étant pas très « chaud » pour être auprès du Caïd. Les deux hommes tombent dans un piège, dans lequel Jameson va faire face à son passé « anti Spider-Man » à base de Scorpion, d’anti-araignées et de Grand Homme !

Des épisodes sympathiques, qui vont rapprocher un peu plus Spidey et Jameson, et surtout montrer, que si ce dernier est un fan inconditionnel du Tisseur, il reste le même homme bourru, malhonnête et frappé plus qu’à son compte par le destin.

Graphiquement, Ryan Ottley fait toujours de l’excellent travail. J’aime beaucoup son run sur le Tisseur pour le moment. Ses personnages sont sympas, particulièrement les ennemis de Spider-Man. Il souffre cependant du fill-in de l’intrigue suivant, Chris Bachalo. Un de mes artistes préférés et qui nous en met plein la vu sur les quelques épisodes qu’il dessine. C’est cartoony à souhait, bourré de détails et d’action.

Dans la seconde intrigue, tante May, qui remet à sa place un prétendant, se retrouve au cœur d’une rixe entre super-vilains. Fourmi Noire et le Maître de Corvée contre le Rhino. Encore une fois, les deux méchants, qui œuvrent pour le nouveau dont on ne sait rien, s’en prennent aux ennemis de Spider-Man.

Des épisodes assez classiques mais qui permettent de ramener le Rhino, de nous montrer les difficultés du Lézard avec le retour de sa famille, de mettre tante May en avant pour que l’on réalise à quel point c’est un roc et qu’elle arrive toujours à rebondir, à nous préparer au retour de Kraven qui met ses pions en place ! De très belles promesses pour la suite !

Vraiment hâte de découvrir ce que prépare Kraven, encore plus ce que manigance le mystérieux nouveau méchant.

Bref, un bon tome, bien que trop court. Nick Spencer nous fait plaisir et utilise de nombreux personnages que nous n’avions pas vu depuis longtemps et surtout il fait en sorte que l’on retrouve notre bon vieux Peter. Un vrai plaisir.