Introduction prometteuse

Le premier volume de make up with mud est très convaincant, donnant une idée claire de son propos.

Miku est une jeune fille qui se trouve banale mais chanceuse d'être aimé par un avocat beau garçon du nom de Haru, son petit ami. Manquant de confiance en elle-même, elle tente un jour de se maquiller pour essayer d'avoir l'air lus mature que son visage juvénile laisse paraître. Haru critique son choix avec une apparente bienveillance. Dès lors, elle ne s'y essaie plus alors que sa supérieur tente de la faire se maquiller pour être plus présentable a son travail qui lui vaut aussi d'avoir affaire a des hommes malveillants... dont son petit ami.

Haru est un personnage inquiétant qui sous couvert d'agir pour le bien de Miku, la manipule : après six ans de relation, Miku reste amoureuse de lui et son opinion compte beaucoup pour elle, au point qu'elle ne voit pas que ce dernier fait main basse sur son corps alors qu'il n'a aucun droit de décider de ce qu'elle fait de son apparence. Ajoutant à cela son manque de confiance en elle, Miku regarde le monde du maquillage de loin et avec envie. Subtilement, il la formate a devenir la petite amie et future femme pure et parfaite, là pour s'occuper de lui et rester à la maison si ce n'est pas pour suivre ses devoirs de femmes au foyer. Sa collègue ne l'aide pas en confirmant cette mentalité comme quoi quand on a un petit ami si beau et avec une si bonne situation financière, il est préférable de faire de son mieux pour lui plaire.

Miku garde une certaine conscience de cela, se questionnant sur si ce qu'elle fait est de son propre chef ou parce qu'elle est influencée, l'amour pour son petit ami et le désamour pour elle-même la plongeant dans la confusion. Cela ne change pas qu'elle a l'impression d'être son chien par moment. Mais on ne se débarrasse pas d'une relation de six ans si facilement. On peut pourtant penser que c'est aussi facile, mais si Haru agis de cette manière, il est facile de deviner que sa manipulation a commencé bien avant le début de l'histoire.

Dans son malheur, elle se fait sauver d'un pervers par une ravissante femme qui se trouve elle-même être un homme faisant du cross dressing et fan de maquillage. Il n'en est pas pour autant gay ou trans, ce qu'il est vraiment, c'est un fan de maquillage qui accorde ses tenues, masculines ou féminine, à son visage. Il l'aide à faire un maquillage plus beau pour plaire a son fiancé, mais ce fut un échec : Haru aura une réaction qui, sans tourner a l'agression, a quand même choqué l'héroïne. A la tentative d'abandon de Miku, Yves lui demandera si elle le fait pour elle-même ou a cause de son fiancé.

La gentillesse est réciproque, car Miku ne juge pas Yves et c'est ce qui le pousse a se soucier d'elle et à remarquer combien elle tiens un discour négatif envers sa personne.

On se trouve donc dans une œuvre qui veut nous faire suivre l'évolution de Miku, comment elle se libérera de l'influence toxique de son petit ami qui veut l'enfermer dans une vie de femme au foyer contre son grès en pressant la situation sous un sourire bienveillant. On en sait pas encore plus sur Yves a part qu'il est étudiant et métisse, mais ça ne saurait que tarder.

Une œuvre qui en vaut le détour, ne serait-ce que pour sa manière juste et réaliste de montrer une situation de manipulation et combien les influences de personne malintentionnée peuvent être nocive.