L'arnaqueur qui voulait vendre la rébellion

Malcolm McLaren est l'homme derrière un des plus grands succès (puis désastre) de l'histoire du rock : c'est ni plus ni moins le manager qui a créé le groupe Sex Pistols !

Et le plus ironique, c'est qu'il n'est pas vraiment punk lui-même : il a créé ce groupe plus pour vendre des produits capitalistes que pour dénoncer le système tel un vrai punk !

Malcolm est plus un bourgeois-bohème entretenu par sa grand-mère anticonformiste et qui rêvait de donner un coup de pied au derrière à une Angleterre coincée du cul. Mais lui voulait surtout diffuser l'esthétique de la rébellion pour vendre des pantalons.

Il avait commencé avec les "teddies", des jeunes habillés comme des blousons noirs américains des années 50, mais ces derniers sont trop réacs.

Alors il contribua à créer le punk ! L'anarchie mais qui se vend bien !

Du moins, c'est ce qu'il espérait.

On apprendra avec étonnement que Johnny Rotten et Sid Vicious étaient mal payés, poussés exprès à bout pour donner des performances spectaculaires, et stupeur ... qu'en fait ils n'aimaient pas être de méchants garçons anti-système.

Ok, ils étaient aussi anticonformistes MAIS ils voulaient vivre de leur musique et ne pas être dans la confrontation H24. Or Malcolm leur a fait des coups bas : il ne les payait pas bien, piquer la paternité de leurs chansons et les incitait à s'attirer des ennuis pour le buzz (comme dire des gros mots en public ou chanter leur célèbre ♫God saves the Queen, she hates the humain beings♫)

Sid Vicious a trop cédé au sexe, drogues et rock'n'roll et ça a couté la vie de Nancy puis la sienne. Ça a précipité Malcolm et les Sex Pistols dans les emmerdes et la révolution punk n'a pas eu lieu car le punk est devenu mainstream.

Marre du punk ! c'est plus qu'un uniforme !!

- disait Johnny Rotten en claquant la porte du groupe pour fonder son propre Public Image Ltd spécialisé ... dans le new wave et le reggae.

Faut croire que Johnny s'est assagi après une révolution punk manquée mais très mouvementé. Ou peut-être aspirait-il à la tranquillité contrairement à Malcolm qui espérer changer le monde par simple provoc mais qui n'a pas hésité à utiliser de mauvais moyens.

Oui, je ne suis qu'un arnaqueur

- avouera-t-il aux juges quand les ex-Sex Pistols portèrent plainte contre lui pour ne pas avoir respecté son contrat avec eux.

Même en n'étant qu'un "arnaque", le punk rock initié par Malcolm et cie continue de faire des ravages ultra cool giga destroy de nos jours ! Punk's not dead !