Un peu moins géniale que les précédentes anthologies

Cela est maintenant devenu classique, qui dit nouveau film issu d’un comics Marvel, dit sortie d’une anthologie sur le personnage en question. Et avec l’arrivée, attendue, de Deadpool sur grand écran, Panini ne déroge pas à la règle en nous propose Je suis Deadpool !


Le programme Arme X dote Wade Wilson d’un facteur régénérant qui lui permet de guérir d’un cancer mais le défigure à vie. Il devient alors Deadpool, mercenaire mentalement instable et incorrigible bavard. Ce volume retrace l’évolution de l’antihéros devenu l’un des personnages Marvel les plus populaires, ainsi que les moments marquants de sa tumultueuse existence.
(Contient les épisodes : The New Mutants #98, Deadpool (1997) #11 et 54-55, Cable & Deadpool #24 et 49-50, X-Men Origins : Deadpool, Prelude to Deadpool Corps #4, Deadpool #1000, Deadpool (2008) #33.1, Deadpool (2013) #27)


Surprenant de voir une anthologie sur Deadpool faire suite à celles des Fantastic Four, de Spider-Man ou encore des X-Men, et surtout de nous être proposée avec celles de Captain America ou bien Thor. Le personnage est récent, début des années 90, et pourtant il est devenu assez rapidement, avec une fulgurante accélération ces dernières années, une méga-star du roster Marvel.
Ce qui rend cette anthologie bien particulière. Deadpool est un personnage récent, avec lequel les auteurs s’amusaient à se laisser aller. Du coup, nous avons un héros au parcours chaotique, sans véritable mythologie et surtout sans vraiment trame narrative sur longue durée. (Cela commence à changer avec l’excellent travail de Gerry Duggan sur le personnage !) Forcément l’anthologie est à l’image du personnage, nous avons le droit à des épisodes de ses différentes séries et de ses différentes équipes créatives, laissant le loisir aux lecteurs de choisir ce qu’il lui plaît le plus.


Et dire que pour ses grands débuts, nous avions le droit à seulement six pages dans New Mutants #98. Mais il n’en a pas fallu plus pour que le personnage face tilt chez de très nombreux lecteurs. Marvel a mis du temps à lui offrir sa propre série, oscillant entre des featurings, souvent réussies, dans d’autres titres et quelques mini-séries, pas toujours très inspirées et inspirantes.


Nous pouvons suivre ces évolutions à travers les histoires que nous proposent Panini, où l’on passe du titre de Joe Kelly avec un Deadpool en roue libre, sans filtre, à son duo avec Cable (son meilleur ennemi), puis le Deadpool en introspection de Daniel Way avant de découvrir celui de Gerry Duggan et Brian Posehn qui voit sa vie prendre une tournure inattendu pour lui mais aussi pour le lecteurs.


Si le chemin pris par Deadpool n’a cessé de changer jusqu’à aujourd’hui, en prenant toujours des directions diverses et variées, il n’y a qu’à voir la diversité des histoires proposées ici (voyage dans le temps, assassin, volonté d’être un héros, combats contre des dinosaures ou dés héros…) il reste cependant un élément crucial propre au personnage, l’humour !
Vannes graveleuses, comique de situation, blagues de mauvais goûts, sarcasmes, piques fins et drôles, il y en a pour tous les goûts. Certes cela ne fait pas toujours mouche, on sent bien à ses débuts que les auteurs essaient même d’en faire trop et se forcent à nous sortir vanne sur vanne, mais ce trait de caractère marque le personnage et le cultive toujours. Et puis Deadpool est un personnage à part, conscient d’être un personnage de bande-dessinée, il n’hésite pas à interpeller le lecteur et échanger quelques traits d’esprits avec lui.


Bref, cette anthologie sur Deadpool est différente des précédents proposes par Panini Comics, en ça que le personnage est différent des autres héros et autres vilains de cet univers. Il faut voir cet ouvrage comme une introduction au monde de Wade Wilson permettant ainsi aux lecteurs de choisir qu’elle équipe créative lui plaît le plus.

Romain_Bouvet
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le 16 mars 2016

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Romain Bouvet

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