Le premier tome de Batman Rebirth a été, pour moi, une véritable douche froide ! Tant par une histoire de Tom King assez décevant que par les affreux dessins de David Finch. Voir arriver des méta-humains à Gotham, cela m’a un peu surpris, déplu même, surtout pour un tel traitement. Non, franchement, je n’ai pas été séduit par ce changement artistique et de direction, comme l’impression de ne pas être au bon endroit, de ne rien reconnaître. Au cours de ma lecture, j’avais même plus l’impression d’être dans un nouveau tome de Batman du Chevalier Noir plutôt que du titre principal du Chevalier Noir. Un truc moyen, pas très beau et sans répercussion.


Contacté par Amanda Waller pour extraire le Psycho-Pirate de la prison de Santa Prisca, Batman doit former son propre « Escadron Suicide » composé de ses anciens ennemis, dont une très intime : Catwoman. Mais au-delà de la méfiance envers ses alliés de circonstance, le Chevalier Noir sait que son plus grand défi se trouve sur l’île, dirigée par le seul homme qui soit parvenu à le briser : Bane.
(Contient les épisodes #9 à 15 de Batman)


Gotham Girl a sombré dans la folie et la dépression ! Pour sauver Gotham elle a du tuer son frère Gotham ! Manipulé par Hugo Strange, ce dernier est devenu incontrôlable ! Une véritable bombe à retardement capable de pulvérisé la Justice League toute entière à lui tout seul. Gotham Girl n’avait pas d’autres choix.


La jeune femme n’est plus, maintenant, que l’ombre d’elle-même. En colère, Batman est bien décidé à retrouver le Psycho-Pirate afin qu’il puisse permettre à Gotham Girl de sortir de cette impasse. Et dire qu’il est furieux, c’est un doux euphémisme.


Le problème, enfin ce qui pourrait être un problème pour n’importe qui, c’est que le Psycho-Pirate a été « échangé » par Hugo Strange à Bane ! Le Psycho-Pirate se trouve sur Santa Prisca ! Pour s’y rendre, Batman est obligé de passer un accord avec Amanda Waller, et c’est ainsi qu’on le retrouve à Arkham ! A monter son propre Escadron Suicide ! On le retrouve à s’entourer de Tigre de Bronze, du couple déjanté Poli et Chinelle, de la condamnée à mort Catwoman et, plus surprenant, Arnold Wesker, le premier Ventriloque !


En débarquant à Santa Prisca, on découvre un Batman que l’on a rarement vu aussi déterminé, aussi énervé, aussi furieux. Sûr de lui et de son plan, il a la ferme intention de débarqué dans cette prison, s’en réchappé, en prenant au passage le soin de briser les reins de Bane ! Mais une fois sur place, une faille se fait jour ! Une traîtresse se dévoile et redistribue toutes les cartes !…


Une intrigue sympathique. J’avoue avoir été surpris par les personnages choisis par Tom King pour entourer Batman. Mais au final tout cela est d’une très grande ingéniosité ! Et il est même plaisant de retrouver ces personnages, notamment Arnold Wesker, des plus surprenants ici !


Mais le plus important de tous ces personnages, celle qui se détache, c’est Catwoman ! Il suffit de relire le chapitre #10 où la narration est une lettre à cœur ouvert à Batman. Des révélations touchantes sur la façon qu’elle avait de voir notre héros alors qu’ils étaient enfant, et surtout sur ses espérances pour une éventuelle vie future. Il suffit d’un chapitre à Tom King pour complètement nous bouleverser nos certitudes sur Catwoman !


Et avec le chapitre #12, il reprend le même procédé mais avec, cette fois-ci, Batman à l’écriture. Il répond à Catwoman et laisse entrevoir, lui-aussi, qu’il aimerait autre chose, entre eux si…


Des ces deux chapitres, découlent les deux derniers, où Catwoman, qui doit retourner en détention, supplie Batman de lui offrir, de leur offrir cette nuit, à tous les deux… Une nuit qui va bouleverser notre héros…


Si j’avais trouvé le premier tome très mauvais, et même si la première intrigue de ce second opus est plutôt sympathique, surtout la résolution du plan de Batman, mais le coup de génie de Tom King, ici, c’est le duo Catwoman/Batman. Le scénariste frappe un grand coup et nous montre clairement, c’est mon avis, l’orientation de son titre et l’importance du lien entre les deux amoureux n’arrivant pas à se le dire, à se trouver. Mais après cette fameuse nuit, les choses pourraient changer…


Graphiquement, le premier tome avait, également, été très mauvais pour moi, David Finch, ce n’est juste pas possible. Là, la première intrigue est signée Mikel Janin. Et je suis de plus en plus partagé avec cet artiste. C’est dynamique, c’est ultra vivant, Catwoman est d’un sexytude rarement atteinte, avec un regard de braise incroyable. Mais à côté de cela Batman a un visage figé, peut importe la situation, les personnages sont de plus en plus perclus de muscles, on se rapproche dangereusement du syndrome Jim Lee ! Et je n’aime pas du tout les couleurs de June Jung, c’est trop pastel.
Les deux derniers épisodes sont signés par Mitch Gerads. On est complètement à l’opposé du style de Mikel Janin, c’est très graphique et je trouve que son style colle parfaitement à cette belle histoire, à cette nuit décisive !


Bref, ce deuxième tome est beaucoup plus intéressant et prometteur que le premier. Tant par la direction prise par Tom King que par les dessins. Entre la vengeance de Bane, qui ne serait se faire attendre et l’histoire entre Catwoman et Batman, on peut s’attendre à de très belles et bonnes choses pour la suite !

Romain_Bouvet
6
Écrit par

Créée

le 6 déc. 2018

Critique lue 201 fois

2 j'aime

Romain Bouvet

Écrit par

Critique lue 201 fois

2

D'autres avis sur Mon nom est Suicide - Batman (Rebirth), tome 2

Du même critique

Le Deuil de la famille - Batman, tome 3
Romain_Bouvet
3

Un Joker qui n'en a que le nom, un Batman qui n'en est pas un...

À peine remis de son éprouvant combat contre la Cour des Hiboux, Batman voit revenir son pire cauchemar, le plus terrible de ses adversaires : le Joker ! Et cette fois-ci le Clown Prince du Crime est...

le 14 févr. 2014

17 j'aime

4

Batman : Silence
Romain_Bouvet
4

Trop d’étalages!

Batman Silence ! Le run de 12 numéros du duo Jeph Loeb et Jim Lee, ou comment essayer de faire intervenir le plus de personnages possibles en un court laps de temps. C’est la première chose que l’on...

le 13 déc. 2013

17 j'aime

5