Difficile de faire une critique d'une pareille œuvre.
Reconnu par tous comment étant un chef d’œuvre, et à juste raison, Maus est terrible. Du genre vraiment terrible. Il est effrayant sur tout ce qu'il décrit, non pas parce que nous suivons un groupe imaginaire. C'est bien parce que l'oeuvre est Biographique qu'elle est encore plus cauchemardesque.


Recommandé par pas mal de mes proches, pour l'intêret que j'éprouve sur la seconde guerre et tout ce qui y a trait (chacun ses passes temps), je me suis donc lancé dans la lecture de la Bd relativement confiant. Je ne parlerai pas de ce que l'on peut lire dans l'histoire, il y a trop à dire et il est important de le découvrir par soi-même. Raconter Maus, serait (à mes yeux) déformé la bd, elle ne se raconte pas. Elle se lit.
Cependant, on peut au moins noter que l'histoire suit la vie de Vladek Spiegelman, de sa rencontre avec Anja (sa femme et mère de ses enfants) jusqu'à la fin.


Pour autant l'histoire intègre également le présent. Dans lequel nous suivons Art Spiegelman ( l'auteur) interroger Vladek, sur son passé et ce qu'il a vécu durant la Guerre. On se retrouve alors avec un personnage ancré dans le réel (ce que voulait justement faire Art) qui a ses émotions, sa vie de grabataire, ses problèmes. Et bien sûr sa relation avec son fils, avec le monde. On se rend compte alors de l'authenticité du personnage, ce qui, arrivé à un certain stade de la lecture. Nous fait comprendre toute l'horreur de son vécu.
Car oui, chaque fois qu'il racontera son histoire, au delà du crescendo angoissant dû au contexte. On se retrouve aussi face à une palette d'émotion et de questionnement allant de : "comment on a pu faire ça?" à "Pourquoi avons nous pu faire ça ?"
De l'autre côté, pour "atténuer" le côté dramatique, les juifs sont représentés sous forme de souris, les polonais de cochons, les américains en chiens et les Allemands... En chats. Donc voilà, le jeu du chat et de la souris est placé. L'idée initiale n'était pas celle-ci (d'après ce que j'en sais, donc soumis à la rumeur). Mais le résultat est là : un jeu du chat et de la souris bien macabre.
De l'autre côté, JE ne pense pas qu'il est nécessaire de représenter un homme dans cette situation, le côté biographique mêlé à l'horreur de la Guerre suffit à oublier que nous regardons des souris et des chats, cela permet juste l'anonymat des gens et la facilité du dessin. Certaines cases, certains dialogues sont un tel choc qu'il reste gravé en mémoire, impossible d'oublier le visuel, de ne pas penser que ce qu'on vient de lire est faux.


Maus est une bd à lire absolument, à la condition d'avoir le cœur bien accroché, non pas par ce que l'on voit, mais bien par ce que l'on ne veut pas imaginer.


Bonne lecture à vous.

VincentDuphil
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le 1 août 2018

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Vincent Duphil

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