Mutafukaz la célèbre licence de comcis français qui a commencé par un court-métrage en 2002, pour finir par la suite en comics créant le label 616 chez Ankama en 2006. Vient ensuite, une adaptation sur le grand écran en 2017. Ce sont beaucoup d'aventures que Run le créateur de Mutafukaz a pu vivre, mais il n'a pas terminé avec cet univers. En effet, Mutafukaz à aujourd'hui quinze ans et pour célébrer cet anniversiare, Run est de retour pour raconter les histoires de Binz et Lino, accompagné de Simon Hutt qui s'occupe de l'ilustration de cette mini série.


C'est donc une nouvelle histoire qui attend nos deux galériens, mais dans une autre époque. Il ne faut pas le voir comme un prequel à la série de base, mais plus comme un reboot du premier arc. On a dit au revoir à ce Los Angeles si bien dessiné dans Mutafukaz avec les appart crasseux, les mobylettes, les pizza et les gangs. Nous sommes en 1886, période propice à nous plonger dans un Western avec la fameuse conquête de l'Ouest au programme.


Il y a un côté plaisant à retrouver Binz et Lino. Ils n'ont pas changé d'un iota. Ils ont toujours ce côté qu'ils sont d'énormes galériens, ce qui est intéressant dans un Western. Cela donne du piment à cette aventure ou ils cherchent des pépites d'or afin de connaître eux aussi la richesse. Il y a cette sensation que peut importe la période, Mutafukaz peut s'adapter à tout. Déjà présent dans la série de base, l'année 1886 permet d'avoir encore plus de satire sur l'Amérique, mais avec un côté encore plus décalé. Par exemple, avec sa tête très sombre, Lino est considéré comme un homme noir, dans un monde ou c'est majoritairement des hommes blancs qu'on voit sur les pages. Quand on y pense 1886 c'est quelques décennies après l'abolition de l'esclavage et cela va amener des situations assez marrante, mais toujours aussi fin chez Run qu'on est si content de le revoir à l'œuvre.


Chez l'auteur de Mutafukaz, on ressent un certain respect pour les Western. C'est d'ailleurs en jouant à Red Dead Redemption en ligne avec son camarade dans l'aventure 1886, Simon Hutt que le projet a pris forme. Ils en parlent assez longuement dans le podcast First Print et c'est tout aussi passionnant que de lire le comics qu'ils ont fait.


Avec le suivi de cette histoire en chapitre, c'est plein de possibilités qui s'offrent à Run et son illustrateur qui donne un style atypique et bien trouvé avec ce violet très appuyé. La curiosité de voir ce qu'ils nous préparent pour le chapitre 2 est très haut, car il ne faut pas oublier que cela reste Mutafukaz et vu l'imagination des auteurs, on n'est pas au bout de nos surprises. En attendant, il est intéressant d'enchaîner le premier tome de Mutafukaz et ce premier chapitre de 1886 qui se rejoignent énormément appuyant sur le côté intemporel chez Lino et Binz.


***Pour aller plus loin, je vous recommande d'aller sur : Comicsblog.fr *

Eyrio___
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 16 mars 2021

Critique lue 733 fois

Eyrio___

Écrit par

Critique lue 733 fois

Du même critique

Lovers Rock
Eyrio___
8

Cette soirée là

Parmi cette anthologie du cinéaste britannique, « Lovers Rock » est peut-être le film le plus doux que l’on peut voir dans ces cinq films. On avait quitté Mangrove qui était un véritable film de...

le 21 mars 2021

4 j'aime

Anything for Jackson
Eyrio___
5

Anything for Jackson

Déjà je voulais parler du réalisateur, car je trouve juste en regardant 5 minutes ce qu'il a fait, ça me fascine. Vous aimez les téléfilms de Noël et bah Justin G.Dyck a fait quasiment que ça...

le 30 janv. 2021

4 j'aime

Spencer
Eyrio___
8

Trois jours en enfer

Pablo Larrain continue sur ces films qui parlent de femmes dans une recherche d’émancipation à la suite d’un traumatisme. Si Jackie était un biopic évoquant une femme en deuil à la suite de la mort...

le 8 févr. 2022

3 j'aime