Lalala, mélopée chatoyante

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Au détour d'une discussion avec un ami, les planches de Nausicaä ont repris forme, par petits bouts elles ont refait surface dans ma mémoire, me souvenant par conséquent de l'ingéniosité florissante dont elles faisaient preuve.

Parce qu'en plus d'être meilleur que le film, ce dernier n'étant pas de taille quel que soit le point de comparaison si ce n'est le mérite qu'il a à transposer le mythe en animé ; la bande dessinée est accessoirement l'oeuvre la plus aboutie de Miyazaki.

Il manie son récit du début jusqu'à la fin, pas un seul tome ne paraît inutile ou déplaisant. De ses mains expertes, il donne vie à des dessins d'une classe folle.

L'univers est extrêmement détaillé, tout ce qui a fait le succès de Miyazaki et, par la même occasion celui de Ghibli, est présent dans ce manga. Évidemment, vous l'aurez compris, il y a beaucoup plus de profondeur cette fois-ci. C'est une fresque épique comme on en voit une fois par décennie, et encore. Entre les horreurs de la guerre, les responsabilités de l'homme sur la préservation de la nature, et l'aspect politique qui s'en dégage, c'est tout un univers qui s'émancipe et se crédibilise sous nos yeux.

Je ne vais pas manquer de vous reparler du long-métrage, bien que je lui porte un amour considérable, la version papier prouve une nouvelle fois son authentique utilité, car elle permet à certains personnages de se révéler véritablement.

Prenons l'exemple de Kushana. Le film ne montre qu'une parcelle de sa psychologie et de ce qu'elle représente pleinement, voilà un des gros points positifs par rapport à l'adaptation. Ce n'est pas qu'une méchante, foncièrement parlant elle entretient une relation avec Nausicaä, elles deviennent presque des soeurs, l'une visitant le monde de l'autre, elles s'apprécient au-delà de leurs idées respectives. C'est une satisfaction parmi beaucoup d'autres pour cette saga extraordinaire et impérissable. Sept volumes d'une richesse immuable qu'il vous faut lire absolument.