Entre hommages et prouesses artistiques

Je ne suis pas le grand fan de cette nouvelle version de Nick Fury. Autant je suis un énorme fan des films Marvel au cinéma, autant j’aime que leurs personnages se cantonnent aux films et laissent les comics tranquille. Mais bon, je sais bien que je suis minoritaire. Je n’étais, donc, pas vraiment prédestiné à me lancer dans cette mini-série sur Nick Fury Jr. Mais comme c’est un cadeau de ma femme, je n’avais plus à me poser de questions, et une bonne surprise m’attendait peut-être.

Son nom est Nick Fury. Il n’y a pas meilleur super-espion et le S.H.I.E.L.D. fait appel à lui pour les affaires les plus délicates. Cette fois, il est envoyé en mission secrète sur la Côte d’Azur où il devra se montrer plus agile, plus malin et plus efficace que son mystérieux ennemi.
James Robinson (Starman, Squadron Supreme) et ACO (Constantine, Midnighter) proposent une vision personnelle de l’espionnage made in Marvel.
(Contient les épisodes Nick Fury (2017) #1 à 6)

Nick Fury Jr est le fils du plus grand espion de la planète. Le fils du plus grand chef du S.H.I.E.L.D. ! Ce n’est pas une réputation des plus faciles à porter. On avance toujours avec une attente dans le dos. Il faut être à la hauteur. Il faut réussir toutes les missions, avec la manière en plus, avec classe. Histoire d’en mettre plein la vue.

On retrouve Nick Fury Jr sur la Côte d’Azur. Il doit pénétrer dans un casino pour s’emparer d’informations, de données sur les mouvements financiers de l’Hydra. Qui dit agent secret, espion, dit gadgets incroyables ! De ce côté, Nick est bien servi avec une montre assez incroyable. La mission est un franc succès, tout en classe, lorsque notre héros se retrouve, soudainement, nez à nez avec Frankie Noble et deux autres soldats de l’Hydra !

Ces deux là vont jouer au chat et à la souris tout au long de ce tome. Il faut dire que Frankie Noble rêve d’être celle qui ôtera la vie à Nick Fury. Et ce dernier vient de la faire passer pour un amatrice. La Lune, le Train des Assassins, Atlantis, Maple Grove ou encore le château de Ravenlock, ils vont véritablement parcourir le monde.

James Robinson nous propose six épisodes dont le déroulé est quasiment identique. Nick Fury Jr arrive dans un endroit, totalement différent du précédent, on lui donne une mission, il a chaud aux fesses, il utilise sa montre ou un autre gadget totalement incroyable, affronte l’Hydra. Des fois il gagne, des fois il perd. L’important étant qu’au final ce soit lui qui remporte la manche finale.

C’est plutôt agréable à lire, les histoires sont plaisantes, amusantes même. C’est amusant d’assister à tous ces mini-films James Bond avec des effets spéciaux incroyables. On passe du bon temps, il n’y a pas grand-chose à en retenir, mais ce n’est pas vraiment le but. James Robinson ne chercher qu’à proposer un petit espace d’expression solo pour ce « nouveau » Nick Fury.

Graphiquement, les dessins de ACO collent parfaitement aux histoires de Robinson. C’est barré, coloré, plein de vie et d’action. ACO nous propose un découpage ultra dynamique et met l’accent sur l’action à la méthode de Andrea Sorrentino, avec un cadrage à la J.H. Williams III. Un joli mélange, mais sans atteindre leur niveau. Mais cela reste vraiment bon. Et surtout, surtout, quel bel hommage à Jim Steranko !

Bref, une mini-série qui ne restera pas dans les annales mais qui offre un moment de lecture plutôt sympathique. De l’action, de l’action et encore de l’action, le tout avec de chouettes dessins. On plonge en plein cœur des années 1960, en plein cœur d’une film d’espionnage très célèbre avec Sean Connery.