Ça y est ! Nous y sommes ! Après sept tomes, de plus en plus longs à subir, le mariage avec lequel on nous bassine depuis deux ans, en France, est sur le point d’avoir lieu. Tom King écrit bien, mais il écrit trop. Et franchement une carotte de huit tomes pour un mariage, qui ne m’intéresse pas et ne me réjouis pas, c’est long. D’autant, qu’avant de me lancer dans ce huitième tome, « Noces Noires », je sais pertinemment vers quoi on se dirige…


Pour le Chevalier Noir et la Féline cambrioleuse, l'heure est enfin arrivée.
Il est temps pour Batman et Catwoman de s'unir officiellement. Mais pourront-ils laisser de côté une vie de combat, de liberté mais aussi de solitude et former ensemble un couple inébranlable ? Car, dans l'ombre, déjà leurs ennemis fomentent la perte des deux amants, et qui sait si leurs propres doutes ne causeront pas la perte de leur histoire commune ?
Batman Rebirth présente la toute nouvelle série consacrée au Chevalier Noir de Gotham ! Au scénario, Tom King (Mister Miracle), la nouvelle étoile mutante de DC Comics, est assisté au dessin par Mikel Janin (Grayson), Joëlle Jones (Selina Kyle – Catwoman) et Lee Weeks (Superman : Lois & Clark). Ensemble, ils écrivent un tournant dans la relation entre Batman et Catwoman, pour le meilleur et pour le pire.
(Contient les épisodes Batman #44, #50 à 53 et The Brave & The Bold #197)


L’organisation d’un mariage, ce n’est pas une mince affaire, bien au contraire. Alors quand il s’agit du mariage de Batman et Catwoman, les choses sont multipliées à l’infini ! C’est toute une organisation pour parvenir à faire cela discrètement mais officiellement. Alors que Batman s’occupe de ces détails, notamment de la personne qui va les marier, Catwoman a un autre problème, elle n’a toujours pas de robe !


A quelques heures du mariage, cela devient problématique. Mais elle compte bien y remédier, à sa façon cependant, en la volant !


Et le jour tant attendu, ou pas, cela dépend de chacun, est enfin arrivé ! Batman et Catwoman, vont se dire oui ! Et l’on assiste aux événements de cette journée mémorable à travers deux lettres. L’une écrite par Bruce, l’autre par Sélina. L’une faisant écho à l’autre. C’est très bien écrit. Tom King parvient à faire ressortir beaucoup d’informations et d’émotions à travers ces deux lettres où les deux personnages se livrent à cœur ouvert.


Heureusement, pour moi, malheureusement pour une grande partie des lecteurs, Tom King loupe le coche, selon moi, en nous proposant ce à quoi il était évident de s’attendre avec cette intrigue. Si on comprend que le scénariste, depuis le départ est sur un approche mentale, psychologique du personnage, on réalise (et cela l’était depuis le tout début avec Gotham et Gotham Girl) que Tom King, à travers l’ennemi principal qu’il a choisi pour notre justicier, a pour but de détruire mentalement Batman !


Alors oui, le résultat est là. Bien que je n’ai jamais trouvé que Batman et Catwoman transpiraient l’amour et le bonheur durant ces sept longs tomes précédents. Le travail de Tom King est ingénieux et réaliste, mais il est également pompeux et long. Si on peut se satisfaire de la direction prise, on peut également regretter l’absence totale de surprise. Tout est tellement calculé et dans les cases, que l’on pouvait aisément deviner ce huitième tome dès le second volume.


Je n’aime pas Tom King, je l’assume pleinement, sans pour autant ne pas reconnaître ses qualités. Mais je préfère les scénaristes qui me surprennent que ceux qui cherchent à être les premiers de la classes. Et toute cette longue, très longue « saga » est le parfait symbole de tout ce que je n’aime pas chez Tom King. Ce n’est pas pour autant, que je n’ai pas envie de découvrir la suite du plan de B…


Graphiquement, le duo Mikel Janin et Joëlle Jones est de plus en plus douloureux. Si j’aime bien l’idée d’un artiste dédié à Batman et un à Catwoman, tout le temps de l’épisode #50. Il est difficile de passer des personnages lisses et banals de Mikel Janin à ceux plus riches et détaillés de Joëlle Jones. D’un côté des dessins sans le moindre détail, de l’autre une richesse incroyable d’éléments qui nous fait pétiller les yeux.


Le tome se termine avec un procès. Le procès de Mister Freeze, au rang duquel Bruce Wayne est témoin. Très vite, à travers l’énumération des faits, on comprend que Tom King va profiter de ce procès pour nous montrer l’effet que l’épisode #50 a eu sur notre héros. Un truc bien violent pour tenter de nous montrer que cette relation bidon était crédible pour de vrai.


Si je n’y crois absolument pas, les effets sont, par contre, bien là ! Et on comprend que ce procès, Bruce Wayne tient à y participer pour tenter de faire amende honorable, pour tenter d’aller mieux, pour tenter de se faire pardonner, pour demander, indirectement aux gens lambda de « sauver » Batman ! De le « sauver ». Ce n’est pas le procès de Mister Freeze auquel on assiste, mais celui de Batman !


Graphiquement, on retrouve Lee Weeks sur cette intrigue. Que dire ? C’est juste magnifique ! Parfait ! Cet artiste parvient à merveille à l’extraordinaire crédible et réaliste.


Bref, une tome huit qui n’est absolument pas décevant tant il n’y a aucune surprise… J’espère vraiment que le final de Tom King sera à la hauteur, parce que franchement, pour le moment, je m’ennuie comme jamais. Je ne reconnais pas Batman. On sait o le scénariste veut aller, on sait, les moyens qu’il utilise pour y arriver, seul le résultat final reste inconnu. A trop vouloir en faire, on fini par mal faire, à ennuyer, à traîner, à se perdre. Heureusement que je sais que le scénariste quitte la série, parce que je ne suis pas sûr que j’aurais continuer sans cela.

Romain_Bouvet
5
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le 3 mars 2020

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Romain Bouvet

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