Nous sommes Sportacus
6.3
Nous sommes Sportacus

BD franco-belge de Victor Marco et Victor Marco (2018)

En règle générale je ne suis pas trop d'accord pour rajouter des trucs sur une couv', estimant qu'elle doit se suffire à elle même pour expliquer le produit mais pour le coup, c'est le sticker "Ils partent en week-end de cohésion ça tourne mal" qui m'a donné envie de prendre cette bd. Et moi qui m'imaginait une histoire racontant, à la manière du film Les Randonneurs les galères d'un séminaire perdu dans la forêt et une comédie de moeurs, il s'avère que dès la page 20, le récit prend une tout autre teinte : à la recherche du parking, ils aperçoivent une explosion nucléaire au loin et la civilisation semble s'être effondrée pendant qu'ils étaient en bivouac dans la forêt. (Un élément qui se trouvait sur l'arrière de la couv' si je l'avais mieux regardée.)


J'avais un peu peur que ça tourne à l'histoire noire et trashouille gratuitement ou au récit d'horreur un peu malsain, avec un leader qui deviendrait fou ou des survivants qui se feraient du mal, mais si on frôle ça, le récits est plutôt à l'histoire d'humour noir. Surtout que le style animalier de Victor Marco se prête bien au truc : c'est suffisamment mignon et minimaliste pour qu'on ne sait jamais si ça va être perturbant et au final, lorsqu'un truc un peu choc arrive, c'est pour continuer le récit.


Le récit récits suit les vendeurs d'un magasin de sport nommé "Sportacus" (et dont le slogan est "Sportacus libère les prix") tenter de survivre aux péripéties toutes plus barges et flippantes qui va leur arriver : entre les pluies acides, l'attaque d'ours, les braconniers sans parler que plus le temps passe, plus on comprend que l'apocalypse est arrivé mais que personne ne va leur expliquer ce qu'il se passe. Autre élément récurrent : ils ont des aptitudes liées au rayon de sport dans lequel ils bossaient : les gars du running et du vélo courent vite, la fille du rayon "sport de plage" sait bien viser et le mec du rayon chasse est une sorte de survivaliste.


A vrai dire, le récit se lit bien, mais arrive vraiment à son pinacle à partir du dernier tiers :


Lorsqu'ils rejoignent un autre groupe planqué dans un magasin Sportacus : les mecs survivent grace au stock phénoménal de boissons énergétiques qu'ils ont stockés, font fonctionner des batteries en se relayant sur un vélo d'appartement et font des inventaires "comme ça, si les clients reviennent on sera prêt" (alors que l'extérieur est baigné dans une sorte de brouillard permanent et que les rivières sont jonchées de cadavre.) Et même si l'issue du délire est prévisible (l'auteur en fait même un running gag) la bd vaut vraiment le coup pour ça.


Bref, même si la fin a le côté un peu frustrant du "j'aimerais continuer à voir ce qu'ils vont devenir" ça reste une bonne bd pour peu qu'on ne soit pas imperméable à l'humour noir.

le-mad-dog
7
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le 3 févr. 2022

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Mad Dog

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