Océanica - Terre mécanique, tome 1 par Hard_Cover
Quiconque connaît un peu de quoi est capable Jean-Baptiste Andreae imagine sans mal la beauté des trois bandes dessinées qui forment la série Terre mécanique – Océanica (2002), Antartica (2004) et Urbanica (2006). Cette dernière a été rééditée en intégrale dernièrement chez Casterman. Malheureusement, dans un petit format qui ne rend pas hommage à ses qualités graphiques, à défaut de ruiner le lecteur. L'occasion, tout de même, pour ceux qui ne connaissent pas cette série – comme moi – de la découvrir.
J'ai découvert Andreae avec La Confrérie du crabe, racontant l'histoire de patients d'un hôpital pour enfants propulsés dans un monde parallèle remplis de créatures de cauchemars. Il récidivait donc, après Terre mécanique, dans la mise en scène d'enfants et la narration d'histoires pour enfants. Pour enfants, enfin presque...
Vous comprendrez facilement ce que j'insinue en explorant un peu le contenu de son blog. Et en effet, aussi bien dans Terre mécanique que dans La Confrérie du crabe, le public ciblé est autant les enfants (personnages principaux d'un jeune âge, animaux humanoïdes amusants...) que les adultes (jolies femmes dénudées).
Le scénario de Terre mécanique n'est pas exceptionnel, si bien que l'ambiance et l'esthétique des bandes dessinées prennent une grande importance. La série commence en effet, avec Océanica, sur le Mekaton, gigantesque paquebot dont les passagers participent à une fête constante. Mais Philéon, un rhinocéros, veut explorer le monde. Il va entraîner avec lui – et malgré eux – Bruno et sa mère Edmée.
La série se poursuit, dans Antartica, à terre, en Antarctique, où nos malheureux héros vont rencontrer d'autres hommes... et des robots ! Pendant ce temps, une expédition est lancée pour les retrouver, les ramener et les punir de leur fuite.
Enfin, dans Urbanica, ils atteindront Meccapolis, ville gigantesque et mécanisée où le lecteur comprendra l'origine du monde tel qu'il est actuellement.
Une jolie histoire, donc, mais qui n'a pas vocation à transmettre de message particulier et ne bouleverse pas le lecteur. Ce dernier se laisse seulement transporter par un souffle d'aventure et la beauté des images, ce qui suffit à son divertissement.
Belle est donc le qualificatif parfait pour cette série. Andreae est un des plus talentueux dessinateur de BD français, qu'on se le dise. Rien que parce que c'est lui qui officie aux dessins et à la couleur des séries Mangecœur et Wendigo, j'ai envie de les découvrir.