Opus, tome 2
7.9
Opus, tome 2

Manga de Satoshi Kon (1996)

Je ne vais pas répéter tout le bien que je pense d'Opus , vous pouvez retrouver ça dans ma critique du premier tome ici : http://www.senscritique.com/bd/Opus_tome_1/critique/24517163

Et je vous rassure immédiatement, cette suite est tout aussi brillante que la première partie (malgré une fin un peu frustrante mais, on reviendra dessus)
C'est un mélange rare de fantastique , aventure, polar (avec une petite touche de romantisme et d'humour)
Et cette-fois-ci, finis la mise en place de l'intrigue et des personnages, l'action a la part belle et on est pris dans cette tornade haletante. Le ryhtme ne nous laisse que de très rares moments pour respirer, il n'y a pas le temps, il faut sauver Rin qui risque de se tuer lui-même.
Et tout ça dans une intrigue remplie de mise en abîme où l'auteur se retrouve dans son propre manga mais aussi où les autres personnages de ce même manga doivent revivre leurs passés.
Compliqué, vous me direz ? Même pas.
Satoshi Kon avait assez de génie pour rendre tout cela d'une clarté limpide sans tomber dans des dialogues à rallonge explicatifs et rébarbatifs.
C'est clair, dense, rythmé et n'ayons pas peur des mots : brillant.

Reste cette fin.
Comme pour Seraphim ( http://www.senscritique.com/bd/Seraphim_266613336Wings/10587325 ), le manga sera interrompu brutalement.
Ici pas de prise de bec avec son collaborateur, juste la fin inattendue du magasine de prépublication qui oblige Kon à clôturer brutalement son histoire alors qu'il avait apparemment encore beaucoup de chose à nous raconter (notamment sur le personnage principal). Et pourtant Kon , contrairement à Oshii sur Seraphim, réussira à limiter notre frustration.

Pour 2 raisons :
- La première est simple. On a bien plus à lire dans Opus que dans Seraphim et cela dès le premier tome.
Je l'ai dis, on en prend plein la face et on se régale franchement de cette confrontation réelle , fictionnelle.
En plus, Opus est une sorte de cahier des charges des thématiques qu'abordera plus tard l'auteur dans ses animés (à la fin d'Opus, il explique qu'il travaillait en même temps sur Perfect Blue)
- La seconde est plus pragmatique. Cette histoire a une fin.
Certes, ce n'est sûrement pas celle que Satoshi Kon avait prévu mais dans la précipitation, il donne un point final à son aventure.
C'est assez intelligent mais aussi cohérent avec l'univers qu'il avait mis en place dans ses 2 volumes.

Bien sûr, on peut (on doit même) regretter que l'auteur n'ai jamais eu l'idée (ou le temps) de reprendre son histoire mais au final cette fin a quelque chose de touchant et surtout de sincère.
L'auteur se dirigeait déjà vers une autre carrière et allait connaître le succès qu'il méritait amplement.
Une fin qui au fond annonçait le début d'une autre histoire.
Stephane_Hob_Ga
9
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Créée

le 18 sept. 2022

Modifiée

le 14 déc. 2013

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