Natsuru, collégien de 11 ans, se rapproche de Rio, une camarade de classe mise à l’index par les autres élèves à cause de sa grande taille. Lorsque Rio l’invite un jour chez elle, Natsuru constate avec étonnement que la jeune fille vit seule avec son petit frère pendant que leur père est sur un bateau de pêche en Alaska. Il découvre également un lourd secret qu’il promet de garder pour lui et de ne jamais révéler à personne, même à sa propre mère.
Un one shot qui relève sans conteste du drame social. C’est à la fois touchant et d’une infinie tristesse, pas de happy end mais une vision réaliste des choses qui exclut toute conclusion positive. Le récit souligne avec autant de force la résilience dont sont capables les enfants que l’immaturité des parents démissionnaires. C’est poignant et sans faux semblant, l’espoir n’a pas vraiment sa place face à de tels événements. Rio et son jeune frère sont dans une situation insoluble, rien ne pourra leur permettre de continuer à mener l’existence qui est la leur. Ne pas se voiler la face, même si c’est dur à admettre et à digérer, voila en gros le message véhiculé par le récit, avec cependant beaucoup de finesse et de sensibilité. Et puis malgré tout l’avenir leur appartient encore, rien n’est perdu pour la suite, on ne sombre pas non plus dans le désespoir absolu.