Usamaru Furuya commence sa carrière au cours des années 90 dans le magasine alternatif Garo. Palepoli est le recueil de ses premiers travaux. Il est constitué d'histoires courtes en 4 pages et possède une structure travaillée permettant de faire des liens et des rappels entre les histoires. Certaines histoires sont d'ailleurs récurrentes comme par exemple celles du fantôme des planches.
Palepoli est certainement l’œuvre la plus difficile a aborder de l'auteur.
Furuya sors des beaux arts lorsqu'il dessine ces planches. Palepoli est un vrai terrain d'expérimentation visuel et narratif pour Furuya. Il y développe une multitude de style différents en mélangeant ce qu'il a appris aux beaux arts avec un dessin fourmillant d'idées (cubisme, arts de la renaissance, arts médiévaux. Le lecteur peux donc passer de Michel Ange ou Picasso à Doraemon en quelques pages.
L'auteur n'hésite pas à se rendre sur des terrains bien connu du magasine Garo et à joueur avec ces styles pour les confrontés aux beaux arts. Furuya cite l'heta-huma style underground (traduit « brut mais parfais » ou encore « mal fait-bien fait ») le ero-guro (Maruo, Kaigo) ou encore le manga du moi ( Yoshiharu Tsuge « L'homme sans talent »).
Véritable foisonnement artistique. Palepoli est un concentré d'idées drôle et irrévérencieuses. Furuya n'hésitant pas à détourner des figures populaires comme les Beatles, Golgo 13, Pulp Fiction, Godard, Ashita No Joe.
Palepoli est une lecture unique mixant une multitudes d'influences pour questionner la nature humaine et l'art avec humour et dérision.
Furuya commence ce qu'il fera toute sa carrière. Questionner l'homme avec humour et violence en mélangeant les beaux arts, l'avant garde japonnais issue de Garo et la pop culture.