Cette BD rassemble de multiples sources de bonheur. D'abord celui de retrouver le génial René Pétillon (disparu en 2018), qui a laissé derrière lui le scénario presque abouti de cette BD. On retrouve bien son style d'humour, dans lequel des évènements anodins deviennent des montagnes et les catastrophes passent pour des broutilles.
Ensuite, nous avons le plaisir de retrouver le talent d'humoriste de Manu Larcenet, après des œuvres graves (Blast, Le rapport de Brodeck, La route) mais il a eu la générosité de garder les petits oiseaux. Dans l'univers de Pétillon en général et de celui de Jack Palmer en particulier, Manu Larcenet semble totalement dans son élément, comme un poisson dans... le vin.
La troisième source de jubilation est le dézingage à 360 degrés du Bordelais en particulier et du jus de raisin fermenté en général, avec notamment la hiérarchie des appellations et des propriétaires, les vinifications douteuses et les vins trafiqués, la baisse de la consommation et même la nébuleuse des labels bio.