Dès les premières pages de cette BD western, c’est le graphisme qui marque en premier le lecteur. La belle colorisation en peinture dévoile l’espace sauvage et désert où évoluent une petite galerie de personnages au traits anguleux ou ronds. En 1er lieu, Pastorius Grant, au look à la Lucky Luke, chasseur de primes désabusé.
Si le scénario est tout d’abord crépusculaire avec cet anti-héros malade aux portes de la mort, le récit glisse vers un récit onirique avec l’étrange apparition de la jeune fille aveugle requérant Pastorius pour venger la mort de son père. Sa venue jette le trouble, le lecteur ne sachant pas s’il est face à au réel ou au fantastique. Des séquences contemplatives dépeintes avec justesse accentuent cette narration opaque qui livre au final un récit centré plus sur la rédemption, le poids de la culpabilité qu’une simple histoire de vengeance. A travers le destin de Pastorius, ce titre se démarque par son atmosphère par rapport à d’autres BD du genre et est à faire découvrir.