Décidément, mes dernières BD lues en format poche font mouche.
Ici, l’histoire de Patrick Dewaere est narrée à la première personne, comme s’il retraçait sa vie depuis l’au-delà, en commençant par sa mort. Un choix narratif audacieux qui crée une empathie immédiate.
Le récit n’est pas linéaire : on remonte progressivement le fil de sa vie, explorant son enfance, sa réussite cinématographique, ses amours, ses rapports complexes avec Depardieu, Coluche, Miou-Miou et bien d’autres. On n’entre pas toujours dans le détail de chaque relation (elles sont souvent effleurées) mais suffisamment pour comprendre la personnalité de Dewaere.
C’est un portrait sensible, sans pathos, d’un acteur fragile, impulsif, vivant avec un mal-être constant.
Le dessin est très réussi : Maran Hrachyan signe ici une remarquable première BD.
On ressent la passion et la frustration, les zones d’ombre, les tourments… et on explore avec plaisir le cinéma français de l’époque, à travers la filmographie de Dewaere, ses anecdotes et les icônes qui gravitent autour de lui.