Chronique complète
Extrait :
Après les nombreuses difficultés rencontrées depuis leur nouvelle rencontre, Itsuki et Tsugumi sont enfin unis l’un à l’autre. Toutefois, la joie laisse vite la place à la tristesse, avec le décès du père de Tsugumi. Grandement malade, celle-ci aura fini par avoir eu raison de lui assez vite, environ un mois d’après Tsugumi. Cet événement rappel combien la vie est courte et même s’ils ont enfin en semblant de bonheur, ils aimeraient aller encore plus loin…
Je suppose que la mentalité japonaise est assez proche de la nôtre sur ce point. Quand on est en couple, l’objectif suivant est de faire un enfant. Même si chez nous, j’ai tendance à croire que l’on devient plus libre face à ce choix, la pression sociale, familiale et des proches est souvent toujours là. Il en est sans doute de même au Japon, même si dans le cas présent, ce n’est pas par pression qu’ils aimeraient en avoir et heureusement ! Avec la situation d’Itsuki, il n’est pas possible de passer par la voie lambda afin d’y parvenir. Commence alors une succession d’opérations et de rendez-vous médicaux, qui offrent quatre chances au couple d’avoir un enfant. Au départ très heureux et pensant avoir suffisamment d’essai, la désillusion et le désarroi finissent par arriver. Istuki ne le montre pas vraiment, car il ne souhaite pas ajouter un poids à Tsugumi qui s’en veut déjà énormément. Chaque essai redonne de l’espoir pour sombrer ensuite vers l’échec. Psychologiquement c’est quelque chose de très difficile à vivre. Surtout quand Tsugumi pense que son temps est compté et que c’est de sa faute… Ce genre de situation a bien souvent fini par séparer des couples, mais aucun des deux ne souhaitent cela et le choix est fait d’arrêter plutôt que de s’acharner et de subir encore des échecs qui minent le moral. C’est toujours frustrant de se dire que certaines personnes peuvent en avoir, mais n’en souhaite pas, tandis que d’autres en souhaitent, mais ne le peuvent pas… Même si ce n’est pas le cas du duo ici, qui arrive à se soutenir malgré tout et à passer ce nouveau moment difficile à deux.
J’ai été un peu surprise de voir que Tsugumi souhaitait directement abandonner, sans penser aux autres options qui pouvaient se présenter à eux. L’adoption est quelque que je pensais assez connu, mais j’imagine qu’il n’est pas évident de se dire que l’on va prendre soin d’un enfant n’ayant pas le même sang. Au Japon, il est aussi possible d’adopter un adulte (ça se fait surtout pour avoir un héritier de mémoire). D’autres questions se posent aussi évidemment, est-ce que celui-ci ne va pas se sentir mal, est-ce qu’il voudra connaître ses parents si on lui dit, etc… Ce n’est jamais évident, surtout quand on adopte à l’étranger, comme ça se fait en France… (alors qu’on a sans doute de quoi faire avec nos propres enfants, mais je ne m’y connais pas assez). Au final, c’est parce qu’une connaissance passera par ce choix qu’elle commencera à l’envisager également. Voyant qu’Itsuki aussi aurait beaucoup aimé avoir un enfant, elle finit par lui en parler, tout en évoquant sa réticence. Un doux moment qui permet à celui-ci d’évoquer sa propre famille et le fait qu’il a perdu son père biologique très tôt. Il a eu du mal à se rapprocher de son nouveau père, pourtant, il a l’air d’être une crème (ce qui n’est pas toujours le cas). Il pensait ne pas pouvoir partager quelque chose avec lui, sans lien de sang, mais il s’est trompé. Les enfants ne peuvent pas copier les gènes et ressembler physiquement, mais pour le caractère ou les mimiques, c’est différent ! Lui et sa mère sont passés par bien des défis, je leur souhaite vraiment que du bonheur.
[...]