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Bernard Cosandai dit Cosey, né en Suisse en 1950, est entré, en 1975, au journal Tintin où il créa le personnage de Jonathan [en l’honneur de Jonathan Livingstone le goéland (sic) du livre éponyme (1970) de l’Américain Richard Bach (1936- ) et adapté au cinéma par l’Américain Hall Bartlett] dont les aventures comprennent 17 volumes. Il est reconnaissable à sa tignasse ébouriffée et ses yeux bleus (double du dessinateur ?). Le graphisme, éloigné de la ligne claire de l’école belge, se rapproche de celui de « Blueberry » créé en 1963 par le Français Jean Giraud (1938-2012) mais en plus touffu et avec des teintes plus sombres (jamais, de bleu, de vert, de rouge). « Pieds nus sous les rhododendrons » (1978), 3e volume de la série, a une trame narrative minimaliste ; le récit débute dans un village tibétain (près de Purang) où Jonathan s’est installé et qui découvre l’existence d’une gamine de 9 ans, solitaire et sauvage (d’où le titre qui la désigne), et qu’il finit par apprivoiser. À la suite de la rencontre d’un occidental considéré comme mort, Dzaza Dzongzong, il apprend qu’il s’agit de la princesse Drolma dont les parents ont été tué à Lhassa par des soldats chinois. Tout ça en 48 pages ! Cosey dilate le temps (en réduisant le nombre de cases (12 habituellement chez Hergé). Voici les 3 conseils musicaux d’écoute pendant la lecture de l’album : « Ommadawn » (1975), 3e album du britannique Mike Oldfield, « Rubycon » (1975), 6e album du groupe allemand Tangerine Dream et de la musique sacrée tibétaine (sous le label Ocora, enregistré en 1971 au nord-est du Népal, dans la province de Khumbu).


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le 23 oct. 2025

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