Planetes : L'Intégrale par cosmos

Planètes est un de ces mangas dont je n'aurais même pas eu vent de l'existence si quelques personnes n'en avaient pas parlé en bien sur les forums à l'époque de sa sortie. Et je serais sans doute passé à côté d'une œuvre qui m'a pas mal marqué.

Hachimaki fait partie d'une petite équipe d'éboueurs de l'espace, qui ramasse les débris en orbite autour de notre planète. Lorsqu'il entend parler de la formation d'une équipe d'astronautes d'élite qui s'embarqueront pour un voyage de plusieurs années vers Jupiter, il commence à s'entraîner dur pour faire partie des sélectionnés... Mais les autres membres de son équipe ne sont pas en reste et eux aussi ont une quête personnelle à accomplir.

Là où ce manga m'a plu, c'est qu'il retranscrit magnifiquement les questions qu'on peut se poser lorsqu'on se retrouve dans une telle situation. Quand on est tenté se donner corps et âme pour un projet qui, pense-t-on, donnera vraiment un sens à notre vie, que devient notre humanité, que faire des relations qu'on a tissées ? L'auteur nous fait également comprendre qu'il n'y a pas de différence entre la Terre et le reste de l'univers, qu'il s'agit d'un même grand tout, et que par exemple partir pour un voyage à l'autre bout du système solaire ne constitue pas une résolution aux problèmes qu'on peut avoir ici bas.

En d'autres termes, si on peut penser à un manga de science-fiction, il s'agit plutôt d'un récit très proche de nos questionnements de mortels banals.

Là où j'émets une réserve, c'est sur les chapitres où certains personnages trouvent des réponses à leurs interrogations. Dans le 4e et dernier tome notamment, Fee se retrouve confrontée à la fameuse question du "comment concilier l'enfant à l'intérieur de soi et l'adulte plein de responsabilités qu'on est censé être devenu ?" Autant la question est posée de façon très émouvante via l'exemple de son oncle, autant la réponse qu'elle trouve est loin d'être aussi marquante. Certes, résoudre ce problème n'est pas facile, mais ça fait se terminer l'œuvre de façon beaucoup moins convaincante qu'elle a commencé.