Allons-y pour le volume trois de Jules. Dans ce volume, pas d'extra-terrestre un peu dingues, pas de voyages dans l'espace, car l'histoire se déroule, à l'inverse, au find fond de la croûte terrestre. Enfin, le fin-fond, pas vraiment, mais sous terre. Résumé rapide de l'album, invité par son ami d'enfance, Jules a l'occasion d'entreprendre une petite excursion spéléologique, bien plus accueillante en sachant que ce sera là un bon moyen de revoir Janet. Mais malheureusement pour lui, le groupe d,oit également recevoir Roméo, le "petit" frêre de Jules considéré comme l'exemple parfait de la bétise humaine. Bien vite, l'excursion tournera au cauchemar lorsqu'un éboulement piège nos amis sous terre, à court de vivres et d'eau. Continuant l'exploration avec l'espoir de trouver une autre sortie, nos amis feront la connaissance d'un bien étrange personnage.

Emile Bravo change un peu la donne avec ce nouvel album qui, comparé aux deux premiers qui paraissaient filer à toute allure, comporter évènements et rencontres les unes sur les autres, se calme un peu, et d'un coté, cela joue sur l'intensité de l'histoire. Une narration plus posée, peut-être plus lente, bien que toujours aussi intéressante, reflètant parfaitement la gravité de la situation, cette course contre le temps qui passe trop, ou pas assez vite, un parcours vers et dans l'inconnu où nos personnages ignorent ce qu'il se passe dehors, et où frustration et stress augmentent petit à petit. Accompagné de cela, une réflexion sur le parcours de l'homme, sur son évolution, ou plutôt sa stagnation depuis plusieurs milliers d'années. L'album nous propose là un échange de points de vues sur l'apport du progrés et sur le manque de réel progrés de la civilisation humaine. Illustrant tout cela, une chute finale reflétant trés bien ce dont l'homme fut capable pour sa propre fierté, fierté illustrée par un petit maire de campagne, un peu extrémisé à mon goût, mais symbolisant parfaitement un manque d'informations et de culture permettant une réelle sagesse.

Même si l'évolution des personnages est plus lente que les deux premiers albums, Emile Bravo laisse là à Jules et Janet l'occasion de se retrouver, et de vivre une aventure leur permettant d'avancer dans leurs rapports. Ainsi, nous avons là un album peut-être plus calme (et trés mouvementé d'un coté), moins délirant science-fictionnellement mais plus proche d'une réalité qui entoure le lecteur même, et qui nous permet de nous poser avant un quatrième album déchirant.
Gzaltan
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le 12 mars 2012

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