Guy Dellisle s'est rendu durant deux mois en Corée du nord au début des années 2000. Pyongyang raconte l'expérience de son séjour partagé entre travail, visite guidée du pays et soirée d’échappatoire avec ses amis.
Le travail de Guy Delisle consistait a coordonner l'animation d'une adaptation de Corto Maltese (et oui la France sous traite des animateur nord coréen pour pas cher).
Tout le long de ce pavé nous allons suivre l'auteur dans la découverte de ce pays méconnu. Entre le quotidien partagé avec son guide comme la loi l'exige et ses réflexions personnelle la lecture est savoureuse.
En effet cette bd met bien en avant l’abîme qui sépare nos mode de pensé de ceux des coréens du nord. Avec un regard d'occidental cultivé qui sais prendre du recul, Delisle montre embrigadement de pensé du peuple et le fonctionnement d'un pays où tout tourne autour du chef d'état vénéré comme un demi dieu.
L'humour est très présent et heureusement, il sert à relativisé le quotidien, à rendre chaque acte humoristique comme un bras levé envers le régime et montre bien l'absurdité d'un pays tournant en rond.
Le peuple coréen est montré avec humanité, sans moquerie, avec un humour assez subtil pour rire non des personnes mais de l'absurdité de lois empêchant toute liberté de pensée et développement personnel.
Pyongyang est une oeuvre aussi intelligente qu'intéressante. La Corée du Nord y est montré telle qu'elle est.. Un régime impitoyable, manipulant totalement la population. Les coréens semblent ici très éloignés de nous mais restent terriblement humain.
Un regard fort et utile sur un pays qui bien que montré en permanence du doigt est avant tout peuplé d'humains.