Une diplomatie qui a du panache
Vous rêvez de découvrir l'intimité de notre gouvernement – le Ministère des Affaires étrangères en l'occurence ? Abel Lanzac et Christophe Blain évoquent Alexandre Taillard de Vorms avec une puissance de feu convaincante. Ce ministre charismatique au centre du récit, les auteurs lui donnent vie. Il nous fascine nous aussi d'ailleurs, nous émerveille, nous fait courir après le dahut. Comme cela a été dit au sujet de Steve Jobs, il produit un effet de « distorsion de réalité » qui modifie la perception de ceux qui l'entourent, ils se mettent tous à croire en lui !
Les péripéties se suivent et paraissent secondaires par rapport à la peinture de la fascination qu'exerce le pouvoir sur l'âme humaine, si frêle, etc.
Puis ce qui a toujours semblé accessoire se révèle à la fin ne pas l'être tant que ça après tout...
Personnellement j'aurais apprécié un peu plus de scènes de respiration, loin de cette Cour claustrophobique et « addict ». Ici, le personnage semble avoir absorbé les auteurs de la bd ! Heureusement, l'humour leur permet de se brûler les ailes, comme Icare, mais avec un excellent parachute.
ps/ j'ai lu les deux albums dans la foulée et ne différencie pas les tome 1 et 2.
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