Jeune gendarme en zone rurale, Jimmy se prend d’affection pour un père veuf et sa fille qu’il tente de son propre chef d’aider.


Qualifié ici et là de polar, ce nouveau cru signé Vives lorgne plutôt du côté de l’étude de caractère. Le rythme quasi hypnotique de l’intrigue transforme les éléments habituels du polar (contexte post-attentats, paranoïa des institutions, tensions sexuelles avec une adolescente) en ingrédients alimentant la frustration du héros.


Tout en voguant dans sa zone de confort (thématique et esthétique) Vives reste un redoutable narrateur. Son découpage, faussement relâché, contribue à l’ambiance léthargique dans lequel le héros va pouvoir se créer ses propres affaires jusqu’à une conclusion jouant la carte de l’ambiguïté morale.


Un album sur des rails pour ceux qui connaissent déjà Vives, sans ennui mais sans emballement non plus.

PapierBulles
7
Écrit par

Créée

le 2 oct. 2020

Critique lue 306 fois

1 j'aime

PapierBulles

Écrit par

Critique lue 306 fois

1

D'autres avis sur Quatorze juillet

Quatorze juillet
Kab
1

Critique de Quatorze juillet par Kab

Jimmy est un jeune gendarme qui vient de perdre son père. Il se réfugie dans le travaille et dans sa "peur" de l'autre, des terroristes... Lors d'un contrôle de routine il fait la connaissance de...

Par

le 28 mars 2020

5 j'aime

14

Quatorze juillet
BenoitRichard
7

Critique de Quatorze juillet par Ben Ric

La nouvelle bande dessinée de Bastien Vivès dégage une atmosphère étrange, aussi étrange que celle que l’on pouvait percevoir dans certains de ses précédents livres que sont par exemple Le chemisier...

le 11 oct. 2020

3 j'aime

Quatorze juillet
belzaran
8

Une narration lacunaire et subtile

Bastien Vivès a souvent fait la polémique avec ses ouvrages et « Quatorze juillet » n’a pas dérogé à la règle. En regardant les multiples avis négatifs sur ce livre, j’ai été étonné. C’est en les...

le 22 oct. 2022

2 j'aime

Du même critique

Aaron
PapierBulles
8

De l’art de ne pas se laisser endormir

Au premier abord, on se dit qu’on est tombé sur une énième BD américaine underground sur le mal-être d’une jeunesse désabusée… Et puis on se rend compte que l’auteur est belge. Bon. Alors on commence...

le 26 nov. 2021

5 j'aime

Rusty Brown
PapierBulles
9

Fort, voire écrasant

Au premier abord, le dernier Chris Ware est presque décevant. Il faut dire qu'après "Building Stories", véritable monument de la BD tant sur la forme que sur le fond, le format presque classique de...

le 30 mars 2023

5 j'aime